Affaire Mehdi Ben Barka : vers une relance de l’enquête judiciaire
Mehdi Ben Barka © DR
A
A
A
A
Soixante ans après l’enlèvement à Paris de Mehdi Ben Barka, figure emblématique de l’anticolonialisme, l’enquête judiciaire semble enfin connaître un regain d’intérêt. C’est du moins ce qu’affirme son fils, Bachir Ben Barka, récemment auditionné pendant deux heures par une nouvelle juge d’instruction française. Selon lui, cette magistrate affiche une réelle volonté d’avancer dans ce dossier, l’un des plus anciens de la justice française.
Opposant en exil en France, Mehdi Ben Barka avait été kidnappé le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp. Depuis, son corps n’a jamais été retrouvé. Plusieurs hypothèses, aussi troublantes que macabres, ont été formulées : corps dissous, découpé, enterré ou même transféré au Maroc. Mais aucune n’a pu être confirmée.
Lire aussi : Veuve de Mehdi Ben Barka, Rhita Bennani est décédée à Paris
Une affaire d’État figée par les silences
En 1967, un premier procès avait établi l’implication des services secrets marocains, avec l’aide de policiers et de voyous français. Mais selon Bachir Ben Barka, l’enquête a été paralysée par les silences successifs des autorités marocaines et françaises. Il fustige des commissions rogatoires restées lettres mortes, et dénonce des déclassifications d’archives présentées comme inédites alors qu’elles figuraient déjà dans le dossier.
Pour l’avocate Marie Dosé, le temps pourrait cependant jouer en faveur de la vérité : « Des témoins peuvent enfin s’exprimer, des documents être rendus publics ». Sur cinq mandats d’arrêt émis en 2007, seuls deux restent valables. Les trois autres suspects sont décédés.
Au-delà du combat judiciaire, c’est aussi une lutte contre l’oubli et la raison d’État que mène le fils de l’opposant. « Il faut faire sauter ce mur », affirme-t-il. Son espoir est qu’un jour, les faits parlent plus fort que les silences d’État.
Société - Entre financements européens et domination des ONG internationales, la gouvernance migratoire au Maroc révèle un partenariat déséquilibré. Une enquête montre comment les acteurs locaux restent marginalisés malgré leur rôle décisif sur le terrain.
Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2025Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».
Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.
Hajar Toufik - 20 novembre 2025Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.
Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025