Protection sociale : l’expérience marocaine mise en avant à Washington

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Protection sociale : l'expérience marocaine mise en avant à WashingtonWafâa Jemali, directrice générale de l'ANSS, lors de la table ronde sur la protection sociale à Washington © DR

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Lors d’une table ronde tenue à Washington dans le cadre des Réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la directrice générale de l’Agence nationale du soutien social (ANSS), Wafâa Jemali, a dressé les progrès accomplis par le Maroc en matière de protection sociale.

«La protection sociale est désormais une réalité et un succès au Maroc», a-t-elle affirmé, en soulignant que cette avancée majeure s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique impulsée par le roi Mohammed VI.

Une réforme exemplaire

Mme Jemali a rappelé que le Royaume a engagé une réforme « radicale» et «sans précédent» de son système de protection sociale, conformément aux hautes orientations royales. «Cette réforme a permis de placer la justice sociale et l’équité au cœur du développement national», a-t-elle déclaré, ajoutant que le Maroc est aujourd’hui reconnu comme un «contributeur actif» aux bonnes pratiques internationales en la matière, notamment dans la région MENA.

Protection sociale : enjeux et défis d’un projet royal

Un financement national ambitieux

La responsable a ensuite détaillé les moyens mis en œuvre pour concrétiser cette ambition. «Le programme d’aide sociale directe bénéficie d’un budget annuel de 25 milliards de DH, qui devrait atteindre 30 MMDH, soit environ 2% du PIB», a-t-elle indiqué. Ce niveau de financement, parmi les plus élevés au monde, est entièrement couvert par le budget de l’État, grâce aux contributions solidaires, à la réforme du système de compensation et à la refonte de plusieurs programmes sociaux.

Elle a souligné que «ce programme ne se limite pas à une aide ponctuelle». Il vise une transformation sociale durable, en soutenant les activités génératrices de revenus, l’éducation des enfants par des aides conditionnées à la scolarisation, et la santé maternelle et infantile, tout en luttant contre la précarité de manière intégrée.

Un ciblage précis

Afin de garantir l’efficacité de l’aide, le Maroc s’est doté du Registre social unifié (RSU), un outil qui permet de cibler les familles éligibles sur la base de critères objectifs tels que les revenus, le logement ou encore le niveau de vie. «L’ANSS travaille à renforcer encore ce ciblage, en s’appuyant sur des données plus fines et en adaptant les incitations aux réalités locales», a précisé la DG.

Une couverture sociale à grande échelle

Par ailleurs, la directrice de l’ANSS a révélé que le programme d’aide sociale directe bénéficie actuellement à près de 4 millions de familles, soit plus de 12 millions de personnes. «Parmi eux, 5,6 millions d’enfants et plus d’un million de personnes âgées», a-t-elle détaillé.

Enfin, elle a insisté sur le fait que «la généralisation du soutien social constitue une étape clé dans la construction de l’État social», et a plaidé pour une articulation étroite avec les politiques de l’emploi, condition essentielle selon elle pour renforcer la croissance inclusive.

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