Le ministère public a convoqué aujourd'hui, 10 juin, Noureddine Kchibel, député du PJD, afin de clarifier et d'expliquer sa position concernant la fraude aux examens.
Le 8 juin dernier, Kchibel, membre du Parti du développement et de la justice (PJD), a été pris en possession de 3 téléphones alors qu'il passait le baccalauréat.
Le PJD a annoncé dans un communiqué que la "Commission pour l'intégrité et la transparence" (dirigée par Mustapha Ramid, ministre des droits de l'homme) avait ouvert une enquête sur l'incident et s'est déclaré prêt à appliquer la peine appropriée si Kchibel était reconnu coupable.
Le député a été accusé d'une infraction à la loi n°02-13 qui interdit strictement l'utilisation ou la possession de tout type d'appareils électroniques dans les salles d'examen.
Kchibel n'a pas nié la possession des téléphones, mais a démenti l'intention de les utiliser pour tricher, expliquant qu'il a l'habitude de les transporter pour gérer son entreprise.
Le député a ajouté que le directeur l'avait fouillé, confisqué ses téléphones et convoqué le directeur de l'académie de l'éducation de la région. Après 3 heures, un adjoint est arrivé et s'est excusé auprès de Kchibel mais a refusé de lui rendre ses téléphones.
S'il est reconnu coupable, Kchibel pourrait faire face à une peine de 6 mois à 5 ans d'emprisonnement et/ou une amende allant de 5.000 à 100.000 dirhams comme le prévoit la loi n°02-13, Art. 08.