Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Prévu initialement pour adoption le 25 février 2021, le projet de loi portant sur l’utilisation légale du cannabis a été reporté à une date ultérieure. Cette décision a été communiquée à l’issue du Conseil de gouvernement tenu ce jeudi 4 mars 2021. Le projet de loi porté par le ministère de l’Intérieur met la lumière sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en termes de légalisation du cannabis.
Lire aussi :Légalisation du cannabis : une démarche qui rapporterait gros
Le sujet a fait beaucoup de bruit cette semaine, notamment après la sortie médiatique de l’ex-chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Dans une petite lettre publiée dans les médias, ce dernier a menacé de démissionner de son poste de membredu Conseil national du parti si ses collègues au sein du parti octroyaient un vote favorable à ce projet de loi.
Selon le journal Al Akhbar de ce jeudi, l’ex-SG du PJD irait jusqu’à mobiliser plusieurs personnes pour le gel de ce projet de loi au Parlement. Benkirane compte sur le soutien du maire de Fès, Driss El Azami, du maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, et de Boutaina Karouri, épouse de Abdelali Hamieddine, l’une des figures de prouedu parti de la lampe, pour retarder la présentation de ce projet devant la commission concernée, rapporte la même source.
Une incompréhension médiatique
La position de Benkirane est jugée «incompréhensible»par différents supports médiatiques. Certains d’entre eux ont ouvertement critiqué l’ex-chef du gouvernement. À l’image du site le360 qui dans un papier d’humeur recommande à Benkirane de «tirer sur un joint»pour se détendre.
«Au lieu de se prêter à un populisme de bas étage qui peut se résumer au pléonasme «la drogue, c’est mauvais!, Benkirane aurait pu se documenter pour prendre conscience que le marché mondial du cannabis à usage thérapeutique est en pleine ébullition», souligne Fahd Iraqui, Rédacteur en chef du le360.
Lire aussi :La légalisation du cannabis vue par la presse nationale
Ce dernier indique dans sa chronique que Benkirane «aurait pu faire preuve d’empathie, avec son propre style, envers les 60.000 familles marocaines vivant grâce à cette culture et jusque-là coincés entre le joug de narcotrafiquants et des autorités qui émettent des mandats d’arrêt à leur encontre pour cette culture illégale».
Il signale enfin «qu’un véritable homme d’État aurait agi en tirant le débat vers le haut, plutôt que d’exhumer des archives où il tape dans le tas, dans un discours incohérent sur le fond, mais amusant dans la forme».
De son côté, l’Observateur du Maroc et d’Afrique se demande si les raisons de la position de l’ex-chef du gouvernement sont d’ordres idéologiques ou politiques: «Si c’est pour des raisons idéologiques, que Benkirane nous montre où il est écrit que le cannabis est un mal absolu. Si c’est pour des raisons politiques, eh bien, cela ne veut dire qu’une chose, le PJD est dans la mélasse et on ne peut pas compter sur lui pour s’occuper des affaires du pays. Il ne peut même pas se gérer lui-même», note le journal.
De son côté, le site francophone de Hespress souligne que cette attitude adoptée par Benkirane «vient entacher davantage la réputation du Parti de la lampe»qui vit une période de turbulences avec notamment la démission de deux des poids lourds du parti, El Mostapha Ramid, ministre chargé des Droits de l’Homme et des Relations avec le parlement, et Driss Azami El Idrissi, président du Conseil national du PJD.
Avant d’arriver au Parlement, le projet de loi sur l’utilisation légale ducannabis prend déjà du retard au niveau du Conseil de gouvernement. Ce texte de loi va-t-il être débloqué rapidement ou risque-t-il de subir une multitude de reports jusqu’à être déprogrammé de l’agenda gouvernemental ? Affaire à suivre.
Temps de lecture : 4 minutes
Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des … |
Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi… |
Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires… |
Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturellesPour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé… |
Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert… |
Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et… |
Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffranceLe bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le … |
Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiquesUne étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co… |