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Vaccination : entre espoirs et zones d’ombre

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Une semaine après son lancement, la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 suit son rythme normal. À ce jour, plus de 300.000 Marocains ont déjà reçu la première dose. Un chiffre dont se réjouit le ministère de la Santé. Cependant, les livraisons du reste des commandes d’AstraZeneca et de Sinopharm se font toujours attendre. Qu’allons-nous faire si l’attente s’éternise ? Pourquoi le Maroc ne se tournerait donc pas vers d’autres laboratoires producteurs de vaccins ? Saad Dine El Otmani avait brièvement évoqué cette piste en octobre 2020.

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Lancée jeudi dernier, la campagne de vaccination contre la Covid-19 se poursuit dans plusieurs régions et villes du Maroc. Au mercredi 3 février à 18h, le Royaume a réussi à dépasser la barre des 300.000 personnes vaccinées (308.398exactement). Un nombre qui place le Maroc devant les Pays-Bas (303.702) et juste derrière la Suisse (315.033) en termes de vaccination. Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a souligné que ce rythme de vaccination est «très honorable et très satisfaisant» ajoutant qu’il devrait s’accélérer petit à petit au fil des jours. Tout dépendra de la livraison des prochaines commandes. Jusque-là, seuls 593 vaccinodromes ont été ouverts sur les 3000 centres de vaccination mis en place.

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De son côté, l’Union européenne (UE) qui a majoritairement opté pour les vaccins de Pfizer, AstraZeneca et Moderna n’a pas caché son désir de s’approvisionner envaccins chinois et russes. «Si les producteurs russes et chinois ouvrent leurs dossiers, montrent de la transparence, toutes leurs données […], alors ils pourraient avoir une autorisation conditionnelle de mise sur le marché comme les autres», a déclaré Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne cette semaine.

Une question qui se pose. En cas de retard du reste des commandes faites par le Maroc, pourquoi ce dernier ne se tournerait pas vers d’autres producteurs de vaccin ? En octobre dernier, la réflexion a déjà été engagée. Le Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani avait confié que des négociations étaient en cours avec trois nouvelles sociétés pour l’acquisition d’un vaccin anti-Covid-19. Ceci dit, le Chef du gouvernement n’a depuis livré aucune information supplémentaire à ce sujet.

AstraZeneca : la France ne prend pas de risque

Même s’il a été autorisé en Europe, le vaccin d’AstraZeneca est source de polémiques, précisément en ce qui concerne son efficacité sur les plus de 65 ans. En raison d’un manque d’informations sur l’efficacité du produit sur cette tranche d’âge, la France, l’Allemagne, la Suède et l’Italie ont refusé d’administrer le vaccin sur la cible évoquée. «Il manque des données pour les patients de plus de 65 ans. Ces données vont arriver dans les semaines qui viennent. Dans l’intervalle, nous recommandons son utilisation uniquement chez les moins de 65 ans», affirme Dominique Le Guludec, présidente de la haute autorité de Santé (HAS) en France.

L’Université d’Oxford qui réalise plusieurs essais cliniques liés aux vaccins indique que celui du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca peut réduire jusqu’à 67% la transmission du virus dès la première dose. L’étude explique également qu’une seule injection offre un niveau élevé d’efficacité qui persiste pendant au moins 12 semaines, après lesquelles les personnes devraient recevoir leur deuxième dose.

Et si on combinait deux vaccins différents chez un même patient ?

Une étude a été lancée récemment pour déterminer si combiner deux doses de différents vaccins chez un même patient peut être efficace pour protéger la population contre le coronavirus. Cette étude concernera 820 volontaires de plus de 50 ans et s’intéressera à la combinaison des deux vaccins utilisés pour l’heure sur le territoire britannique, celui de l’alliance Pfizer/BioNTech et celui d’AstraZeneca/Oxford.

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Matthew Snape, chercheur d’Oxford en charge de l’essai, a déclaré que si les résultats des essais sont positifs, cela augmentera considérablement la flexibilité de leur distribution. De son côté, le médecin-chef adjoint pour l’Angleterre Jonathan Van-Tam a souligné qu’«il est même possible qu’en combinant les vaccins, la réponse immunitaire soit meilleure, avec des niveaux d’anticorps plus élevés et qui durent plus longtemps».

Premier pays à avoir officiellement commencé sa campagne de vaccination dans le monde, le Royaume-Uni a vacciné à ce jour plus de 10 millions de personnes et compte atteindre la barre des 15 millions de personnes vaccinées d’ici la fin de ce mois.

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