Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / 2021 sera aussi une épreuve pour l’économie

2021 sera aussi une épreuve pour l’économie

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

À coup de milliards, les gouvernements ont déployé des mesures inédites pour limiter les conséquences d’une crise que personne n’a vu venir, même dans les scénarios extrêmes. Les séquelles mettront plusieurs années à disparaître. Au Maroc, l’activité a aussi été plombée par une deuxième année de sécheresse. Tous les indicateurs macroéconomiques se sont significativement détériorés. Alors que 2020 s’est refermée, 2021 restera une épreuve pour l’économie, le vaccin ne levant pas toutes les incertitudes. La capacité à maîtriser rapidement l’épidémie et restaurer la confiance des entreprises et des ménages détermineront le rythme du rebond.

Temps de lecture : 4 minutes

Dans les scénarios les plus extrêmes, personne n’avait prévu qu’un virus terrasse l’économie mondiale comme en 2020. Parti de Chine, la Covid-19 a gagné le reste du monde, entraînant la mise en place de mesures drastiques pour contrer sa propagation.Àcoup de milliards, les gouvernements ont déployé des mesures jamais vues auparavant pour limiter les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie.

Il faudra encore quelques mois pour établir un bilan définitif de l’année 2020. Ce qui est sûr, c’est que les séquelles mettront plusieurs années à disparaître.

lire aussi :L’année Covid-19 au Maroc : rappel des faits

Le Maroc fortement impacté

Au Maroc, l’activité a été en partie plombée par une deuxième année de sécheresse. Pour l’instant, les prévisions anticipent une chute de l’ordre de 7% du PIB en 2020 selon les sources. Le choc sur le marché du travail est massif avec un taux de chômage à 12,7% au troisième trimestre. La persistance de la crise n’augure rien de bon sur ce volet et par ricochet sur la consommation des ménages. Les mesures budgétaires pour soutenir l’économie vont creuser le déficit à 7,5% du PIB selon les prévisions du ministère des finances. L’impact de la crise sur les finances publiques aurait été plus violent sans les dons des entreprises et des ménages qui, malgré le contexte, ont contribué à plus de 23 milliards de DH de dons au fonds de gestion de la pandémie. Àcôté de ces dons, il y a eu de nombreuses initiatives individuelles pour venir en aide aux personnes les plus touchées par la crise.

lire aussi :La reprise dictée par l’épidémie

Des perspectives encore floues

Alors que 2020 s’est refermée, 2021 restera une épreuve parce qu’il faudra composer avec plusieurs incertitudes. «Nous ne sommes pas sortis du bois, nous sommes toujours en pleine crise pandémique, ce qui signifie que la politique a encore beaucoup à faire», a déclaré Laurence Boone, économiste en chef de l’OCDE, il y a quelques semaines. Les prévisions s’accrochent à la réussite de la campagne de vaccination qui a démarré dans certains pays.

La perspective de la vaccination et le déploiement du fonds stratégique dédié à l’investissement sont censés rassurer sur les perspectives économiques et redonner confiance aux entreprises et aux ménages. La capacité à maîtriser rapidement l’épidémie est importante. Cela évitera à l’économie de nombreuses faillites et une aggravation de la situation sur le marché du travail. Lorsqu’une entreprise tombe, c’est tout son écosystème qui est affecté, c’est-à-dire ses fournisseurs, ses clients, ses banquiers, l´État…

lire aussi :Fonds Mohammed VI pour l’investissement : quel mode opératoire ?

Les premiers mois de 2021 seront donc décisifs dans la lutte contre le coronavirus et la restauration de l’activité économique. Le ministère des Finances a bâti la loi de finances sur l’hypothèse d’un rebond de 4,8% de l’activité. Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 4,7% en retenant notamment une campagne céréalière de 75 millions de quintaux. Le FMI lui, anticipe une hausse de 4,5%.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Fonds monétaire international n’a pas fermé les yeux sur la situation du marché de l’emploi marocain. L’institution a d’ailleurs tiré la …

Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront Casablanca

Cette dynamique de construction et de rénovation que connaît Casablanca n’est non seulement un moteur de modernisation, mais c’est surtout u…

Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires

L'accord conclu par le gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central a marqué une avancée dans l'amélioration des …

Automobile : comment le Maroc met la gomme à l’export

Le Maroc a réellement pris un tournant historique. Son secteur automobile brille de mille feux. Surtout à l’export, où le pays se positionne…

Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilier

Acheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-vi…

Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburants

Le Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio…

Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaine

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis…

Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice sociale

Dans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire