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Dans les scénarios les plus extrêmes, personne n’avait prévu qu’un virus terrasse l’économie mondiale comme en 2020. Parti de Chine, la Covid-19 a gagné le reste du monde, entraînant la mise en place de mesures drastiques pour contrer sa propagation.Àcoup de milliards, les gouvernements ont déployé des mesures jamais vues auparavant pour limiter les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie.
Il faudra encore quelques mois pour établir un bilan définitif de l’année 2020. Ce qui est sûr, c’est que les séquelles mettront plusieurs années à disparaître.
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Le Maroc fortement impacté
Au Maroc, l’activité a été en partie plombée par une deuxième année de sécheresse. Pour l’instant, les prévisions anticipent une chute de l’ordre de 7% du PIB en 2020 selon les sources. Le choc sur le marché du travail est massif avec un taux de chômage à 12,7% au troisième trimestre. La persistance de la crise n’augure rien de bon sur ce volet et par ricochet sur la consommation des ménages. Les mesures budgétaires pour soutenir l’économie vont creuser le déficit à 7,5% du PIB selon les prévisions du ministère des finances. L’impact de la crise sur les finances publiques aurait été plus violent sans les dons des entreprises et des ménages qui, malgré le contexte, ont contribué à plus de 23 milliards de DH de dons au fonds de gestion de la pandémie. Àcôté de ces dons, il y a eu de nombreuses initiatives individuelles pour venir en aide aux personnes les plus touchées par la crise.
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Des perspectives encore floues
Alors que 2020 s’est refermée, 2021 restera une épreuve parce qu’il faudra composer avec plusieurs incertitudes. «Nous ne sommes pas sortis du bois, nous sommes toujours en pleine crise pandémique, ce qui signifie que la politique a encore beaucoup à faire», a déclaré Laurence Boone, économiste en chef de l’OCDE, il y a quelques semaines. Les prévisions s’accrochent à la réussite de la campagne de vaccination qui a démarré dans certains pays.
La perspective de la vaccination et le déploiement du fonds stratégique dédié à l’investissement sont censés rassurer sur les perspectives économiques et redonner confiance aux entreprises et aux ménages. La capacité à maîtriser rapidement l’épidémie est importante. Cela évitera à l’économie de nombreuses faillites et une aggravation de la situation sur le marché du travail. Lorsqu’une entreprise tombe, c’est tout son écosystème qui est affecté, c’est-à-dire ses fournisseurs, ses clients, ses banquiers, l´État…
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Les premiers mois de 2021 seront donc décisifs dans la lutte contre le coronavirus et la restauration de l’activité économique. Le ministère des Finances a bâti la loi de finances sur l’hypothèse d’un rebond de 4,8% de l’activité. Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 4,7% en retenant notamment une campagne céréalière de 75 millions de quintaux. Le FMI lui, anticipe une hausse de 4,5%.
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