Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Politique / L’historien Maâti Monjib accusé de blanchiment d’argent

L’historien Maâti Monjib accusé de blanchiment d’argent

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’historien Maâti Monjib fait actuellement l’objet d’une enquête pour son implication présumée, et celle de certains membres de sa famille, dans des transactions et des transferts financiers douteux. Selon le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Rabat, il est question d’importantes sommes d’argent et de biens immobiliers. De son côté, Monjib assure être «innocent de toutes ces accusations diffamatoires» et avance que cette investigation intervient après qu’il ait critiqué la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et son rôle dans la répression des opposants et la gestion des affaires politiques et médiatiques au Maroc.

Temps de lecture : 3 minutes

L’historien Maâti Monjib fait de nouveau parler de lui. Ce mercredi 7 octobre, le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Rabat a annoncé que, suite à la découverte de transactions dépassant les déclarations ordinaires de revenu effectuées par Maâti Monjib et certains membres de sa famille, une enquête judiciaire préliminaire a été ouverte. Dans sa livraison du jour, Al Ahdath Al Maghribia, qui cite un communiqué du procureur en question, souligne que l’ordre d’investigation est intervenu après une saisine envoyée par l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) (chargée de la lutte contre les crimes de blanchiment d’argent) au parquet général.Cette dernièredévoile des données «susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux». Conformément à l’article 18 de la loi n °43.05, ladite saisine comporte un inventaire de transferts de fonds importants et une liste de biens immobiliers faisant l’objet de déclarations de soupçon, «car ils ne correspondent pas aux revenus habituels déclarés par l’historien et quelques-uns de ses proches».

C’est désormais la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ)qui mènecette enquête. La BNPJ cherche ainsi à déterminer«la source et la nature des transactions et des transferts financiers effectués par les personnes concernées età identifier la source des biens immobiliers objet de déclarations de soupçon». Aussi,elle enquête surles liens de ce dossier «avec d’autres actes criminels, considérés comme des infractions principales aux fins de blanchiment d’argent», ajoute L’Observateur du Maroc et d’Afrique.

Maâti Monjib défend son innocence et dénonce un «coup monté»

Selon Le Monde, les charges imputéesau politologue figuraient déjà dans l’acte d’accusation d’un procès à son encontredatant de novembre 2015, et portantsur des « malversations financières »et une « atteinte à la sécurité de l’État ». Selon le journal, le concerné a expliqué sur sa page Facebook que le but de «ces accusations diffamatoires» est de le sanctionner à cause de l’une de ses dernières sorties médiatiques. Maâti Monjib, poursuit la même source, a récemment critiqué à la radio le rôle de «la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) dans la répression des opposants et la gestion des affaires politiques et médiatiques au Maroc». Dénonçant un «coup monté», l’historien assure être innocent et rejette toutes les allégations qu’on lui impute.

Le quotidien français rappelle enfin que la prochaine audiencedu procès de Maâti Monjib, ouvert en 2015 et reporté «vingt fois reporté depuis», est prévue le 29 octobre. Comme lui, sept autres journalistes et militants des droits de l’Homme, poursuivis pour les mêmes chefs d’accusation,sont attendus devant le juge ce même jour. Ces derniers risquentdes peines allant d’un an à cinq de prison.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politique

LeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si…

Benkirane s’oppose fermement à la modernisation du Code de la famille

En utilisant une approche qui rappelle ses méthodes passées, Abdelilah Benkirane a invoqué l'autorité de la voix populaire, se positionnant …

Le parti de l’Istiqlal prépare son 18e congrès avec ambition

Samedi dernier à Bouznika, le Parti de l'Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celu…

Asmaa Rhlalou : les dessous d’une démission

Depuis son installation en octobre 2021, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a été à la tête d’une administration marquée par des défis et des…

Un nouveau chapitre franco-marocain ?

Dans une manœuvre diplomatique visant à dissiper les frictions entre la France et le Maroc, le président français Emmanuel Macron a conféré …

Grève des étudiants en médecine : le gouvernement refuse de céder

Une conférence de presse s’est tenue, hier, en présence de Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scienti…

Maroc-Espagne : une entente consolidée et des échanges renforcés

Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, Pedro Sánchez était à Rabat hier. Au programme, des sujets d’une im…

Relations Maroc-France : Paris veut rétablir un lien de confiance

Vendredi, devant une salle archicomble, la conférence-débat sur les relations franco-marocaines a tenu toutes ses promesses à la Faculté des…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire