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12000 milliards de dollars. C’estlemontantengagéjusqu’ici par les gouvernements pour soutenir les ménages et les entreprises face à la crise économique provoquée par le coronavirus. À côté de cela, les banques centrales ont été très actives pour maintenir le crédit à flot et permettre aux entreprises de se financer à des taux bas.
De nouvelles prévisions moins mauvaises que prévu
Au deuxième trimestre, période où le plus gros du choc a été ressenti, environ 85% de l’économie mondiale était confinée pendant plusieurs semaines. Malgré cela, le FMI pense que les mesures des pouvoirs publics ont permis aux économies d’être plus résilientes que prévu. En juin, le FMI prévoyait une forte contraction du PIB mondial en 2020. Aujourd’hui, «le tableau est moins catastrophique. Nous estimons maintenant que l’évolution des deuxième et troisième trimestres a été un peu meilleure que prévu, ce qui permet une modeste révision à la hausse de nos prévisions mondiales pour 2020», a indiqué Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI. Les nouvelles prévisions seront dévoilées lors des assemblées générales de la Banque mondiale et du FMI prévues du 12 au 18 octobre 2020.
Aides des gouvernements : priorité à la santé des populations
Les réactions et l’ampleur des mesures de soutien étant variées, les bénéfices le seront tout autant. Tous les pays font aujourd’hui face à «la longue ascension» — une difficile remontée qui sera longue, inégale et incertaine, et sujette à des retours en arrière, analyse la directrice du FMI. Dans tous les cas, pour retrouver le chemin de la croissance et renforcer la résilience des économies, la priorité des gouvernements doit aller dans le sens de la préservation de la santé des populations, préconise le FMI. Ensuite, il faudra trouver le bon timing pour retirer les aides. «Là où la pandémie persiste, il est essentiel de maintenir des ballons d’oxygène dans l’ensemble de l’économie, au profit des entreprises et des travailleurs — par exemple des reports de paiement d’impôts, des garanties de crédit, des transferts monétaires et des subventions salariales. Il est tout aussi important de maintenir la politique monétaire accommodante et les mesures de liquidités pour garantir les flux de crédit, surtout pour les petites et moyennes entreprises — et soutenir ainsi les emplois et la stabilité financière». Il s’agira aussi de mener une politique budgétaire flexible et proactive tout en veillant au niveau de l’endettement.
Depuis le début de la crise, le FMI a accordé plus de 280 milliards de dollars de prêts à 81 pays et dispose encore d’une capacité totale de prêts de 1000 milliards de dollars pour accompagner les pays qui en manifesteront le besoin.
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