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Les investisseurs internationaux continuent de faire confiance au Maroc. Il faut dire que la stabilité politique dont jouit le royaume et les réformes structurelles entreprises par le pays durant cette dernière décennie jouent en sa faveur, d’autant plus que ces dernières sont arrivées dans un contexte très mouvementé dans la région MENA.
Ainsi, le pays a emprunté jeudi dernierla somme d’un milliard d’euros sur le marché financier international. Une somme accordée en deux tranches de 500 millions d’euros. La première tranche d’une maturité de 5 ans et demi est assortie d’un prix de 99,374 % et d’un taux de rendement de 1,495 %, soit un coupon de 1,375 %, alors que la seconde tranche, d’une maturité de 10 ans, est assortie d’un prix de 98,434 % et d’un taux de rendement de 2,176 %, soit un coupon de 2 %.
Réjoui de cette démarche, le gouvernement qualifie les conditions de financement octroyéesd’«excellentes». Dans une interview parue ce lundi 28 septembre dans les colonnes du quotidienL’Économiste, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration Mohamed Benchaâboun précise que ces conditions de financement permettront au Maroc de faire une économie de 300 millions de dirhams par an au niveau de la charge des intérêts. Benchaâboun précise néanmoins que ce sera le dernier recours au marché financier international cette année. «Le marché domestique demeurera la principale source de financement pour le trésor», souligne-t-il.
Un timing inadéquat ?
Juste après l’annonce officielle de cet emprunt, quelques voix se sont élevées du côté des économistes istiqlaliens pour dénoncer le timing un peu tardif de ces transactions. «Au moment même où le FMI appelle à intensifier le soutien à la relance et propose de nouvelles lignes de financement et des échéances de remboursement soutenables, le gouvernement s’en tient à une logique qui ne permet ni de dépasser la crise, ni de préserver les équilibres des comptes publics», souligne l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI).
Une positionqui ne fait pas l’unanimité, notamment du côté de Mostapha El Jai, docteur en finance. Pour ce dernier, «Cela n’est pas évident dans un contexte comme celuique nous vivions». L’économiste estime dans une déclaration au quotidien les Inspirations éco ce lundi 28 septembre 2020 que «le niveau d’endettementactuel du Maroc exige beaucoup de précautions et de prudence».
Même son de cloche du côté de l’argentier du royaume qui précise que le timing de cette sortie est calculé. «Si nous étions sortis au mois de mai dernier, nous aurions payé un coupon de 3,1% pour une maturité de 10 ans contre un coupon de 2% pour l’actuelle émission, soit une économie de plus de 100 points de base», souligne le ministre qui rajoute que l’un des avantages de ce timing est qu’il permettra au pays de «remplacer une ancienne dette, d’un même montant, qui était assortie d’un taux d’intérêt de 4,5% par une nouvelle dette assortie d’un taux d’intérêt moyen de près de 1,7%».
Rappelons que le Maroc n’en est pas à sa première sollicitation étrangère de l’année. En avril 2020, le royaume avait tiré un montant de 3 milliards de dollars sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) mise à sa disposition par le Fonds Monétaire international (FMI). Une somme que le pays devra rembourser dans un délai qui ne dépasse pas cinq ans.
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