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La hausse des contaminations au coronavirus a fait évoluer négativement le scénario de Bank Al-Maghrib qui prévoit désormais une contraction de 6,3% du PIB contre 5,2% prévu en juin dernier. L’évolution de la situation au cours des prochains mois est donc entourée de nombreuses incertitudes. La crainte d’une deuxième vague de la pandémie sévit un peu partout. Le problème n’est pas propre au Maroc.
«Ma peur est qu’on entre dans une deuxième vague de contamination dans les pays européens», a indiqué le gouverneur de Bank Al-Maghrib à l’issue de la réunion sur la politique monétaire. Une telle situation ne manquera pas d’affecter le Maroc et de dégrader les perspectives de plusieurs secteurs notamment ceux dépendants des marchés européens. L’essentiel des exportations marocaines est acheminé vers l’Europe.
Surveiller le coût du risque…
Par ailleurs, la dégradation des perspectives économiques sera plus fortement ressentie par les banques. D’ailleurs, Bank Al-Maghrib fera un bilan avec le secteur en novembre prochain. Le coût du risque a fortement augmenté au 1er semestre en raison des provisions pour couvrir les menaces liées à la crise sanitaire. Beaucoup d’entre elles ont pris aussi des précautions pour l’avenir parce que la situation restera difficile pendant encore quelques mois.
Dernièrement, le PDG de CIH Bank avait estimé que le coût du risque ne reviendrait à la normale qu’entre 2022 et 2024. À fin juillet, les créances en souffrance avaient atteint 77 milliards de DH en hausse de 7 milliards de DH. Sur certaines prévisions tablant sur un taux de défaut de plus de 14%, la banque centrale se montre toutefois mesurée. Le taux d’impayés se situe actuellement autour de 8% et ce n’est pas qu’au Maroc qu’il est en hausse, fait remarquer Abdellatif Jouahri.
Et les réserves de change ?
Sur les autres sujets, la dégradation des indicateurs macroéconomiques induitspar la crise entraîne de facto une temporisation de la réforme du régime de change. Elle reprendra quand l’on aura retrouvé les équilibres d’avant-crise. Par ailleurs, la Banque centrale estime qu’il n’est pas opportun de renouveler la Ligne de précaution et de liquidité, tant que les réserves en devises sont suffisantes. L’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 295 milliards de DH en fin d’année, soit une couverture située autour de 6 mois et 20 jours.
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