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Le consensus marché concernant le taux directeur était le bon. À l’issue de la réunion de septembre, le Conseil de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%.
La conjoncture se détériore
Cependant, l’analyse des administrateurs sur l’évolution de la situation économique n’est pas rassurante. Comme le Centre marocain de conjoncture, Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus forte qu’anticipée. La Banque centraletable désormais sur une baisse de 6,3% du PIB. Cela interpelle sur la gestion de la crise et la relance depuis la sortie du confinement.
Depuis quelques semaines, les critiques fusent d’un peu partout sur la gestion de la crise. Subtilement, la CGEM l’a relevé lors de sa rentrée économique. Une récession plus forte en 2020 atténuera le rebond prévu en 2021. Bank Al-Maghrib n’attend plus qu’un sursaut de 4,7% du PIB l’année prochaine. «L’économie nationale devrait connaître, selon le scénario de base retenu, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles. En 2021, le PIB rebondirait de 4,7% porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie, à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées», prévient l’institution.
Les finances publiques moins impactées que prévu
Sur le plan des comptes extérieurs, le choc serait au final moins violent que prévu. Le déficit du compte courant s’établirait à 6% du PIB contre 10,3% anticipé en juin. «Tenant compte de la mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 294,7 milliards de dirhams à fin 2020 et 289 milliards à fin 2021, soit une couverture autour de 6 mois et 20 jours d’importations de biens et services», estime Bank Al-Maghrib.
Concernant les finances publiques, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021. Outre les ressources internes, le financement des besoins du Trésor est assuré par une mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs. La dette du Trésor augmenterait ainsi de 65% du PIB en 2019 à 76,1% en 2020 et se situerait à 75,9% en 2021.
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