Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus rude

Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus rude

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le Conseil de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%. L’analyse des administrateurs de Bank Al-Maghrib sur l’évolution de la situation économique n’est pas rassurante. Elle aboutit à une prévision de baisse du PIB plus importante qu’en juin, BAM tablant désormais sur une contraction de 6,3%. Depuis quelques semaines, les critiques fusent d’un peu partout sur la gestion de la crise depuis la sortie du confinement.

Temps de lecture : 3 minutes

Le consensus marché concernant le taux directeur était le bon. À l’issue de la réunion de septembre, le Conseil de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%.

La conjoncture se détériore

Cependant, l’analyse des administrateurs sur l’évolution de la situation économique n’est pas rassurante. Comme le Centre marocain de conjoncture, Bank Al-Maghrib prévoit une récession plus forte qu’anticipée. La Banque centraletable désormais sur une baisse de 6,3% du PIB. Cela interpelle sur la gestion de la crise et la relance depuis la sortie du confinement.

Depuis quelques semaines, les critiques fusent d’un peu partout sur la gestion de la crise. Subtilement, la CGEM l’a relevé lors de sa rentrée économique. Une récession plus forte en 2020 atténuera le rebond prévu en 2021. Bank Al-Maghrib n’attend plus qu’un sursaut de 4,7% du PIB l’année prochaine. «L’économie nationale devrait connaître, selon le scénario de base retenu, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles. En 2021, le PIB rebondirait de 4,7% porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie, à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées», prévient l’institution.

Les finances publiques moins impactées que prévu

Sur le plan des comptes extérieurs, le choc serait au final moins violent que prévu. Le déficit du compte courant s’établirait à 6% du PIB contre 10,3% anticipé en juin. «Tenant compte de la mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 294,7 milliards de dirhams à fin 2020 et 289 milliards à fin 2021, soit une couverture autour de 6 mois et 20 jours d’importations de biens et services», estime Bank Al-Maghrib.

Concernant les finances publiques, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021. Outre les ressources internes, le financement des besoins du Trésor est assuré par une mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs. La dette du Trésor augmenterait ainsi de 65% du PIB en 2019 à 76,1% en 2020 et se situerait à 75,9% en 2021.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…

Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?

Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a…

ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026

Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202…

Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023

L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% …

Portefeuille de l’État : la réforme en marche

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial…

Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le Maroc

Entre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap…

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire