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Le Maroc toujours secoué par le meurtre du petit Adnane

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Le Maroc a été secoué, et l’est encore, par le viol et le meurtre du petit Adnane à Tanger. L’auteur du crime a été arrêté vendredi 11 septembre, et est actuellement en détention pour complément d’enquête. Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer l’exécution de l’agresseur, relançant le débat sur la nécessité de l’application de la peine capitale dans ce genre d’affaires.

L’Affaire du petit Adnane a bouleversé l’ensemble du Royaume. Disparu le 7 septembre à Tanger, l’enfant de 11 ans a été retrouvé mort quatre jours plus tard dans un parc à 100 m de son domicile. Son agresseur, qui a abusé de lui sexuellement avant de le tuer, a été localisé et arrêté dans la soirée du vendredi 11 septembre 2020. Selon Al Ahdath Al Maghribia, trois autres personnes ont également été incarcérées pour non-dénonciation de crime. Il s’agit notamment des colocataires du pédophile, qui n’ont pas alerté les autorités après que des photos de ce dernier avec Adnane aient été relayées sur les réseaux sociaux. En état d’arrestation, le criminel ainsi que les trois autres prévenus sont actuellement en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet de Tanger.

Les Marocains veulent la peau du tueur de Adnane

Les Marocains, qui ont suivi de très près cette affaire depuis la disparition de l’enfant, sont encore en état de choc. Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer l’exécution de l’assaillant. Selon Hespress Fr, des militants marocains ont même lancé une pétition virtuelle sur Facebook sous le titre : «Campagne d’un million de signatures pour l’exécution du tueur de Adnane». À ce jour, plus de 780000 personnes ont déjà signé ce manifeste. Najia Adib, présidente de l’association Touche pas à mon enfant, a affirmé à Yabiladi : «Nous n’exigeons pas moins qu’une peine capitale exemplaire, pour que tout pédophile qui voudra passer à l’acte s’imagine qu’il sera le prochain à être exécuté». L’activiste a également appelé à une application stricte des dispositions déjà prévues par le Code pénal pour ce genre de crime. D’autres militants rappellent que selon l’article 474 du Code pénal marocain, l’enlèvement d’un mineur est passible de la peine capitale si la victime finit par mourir.

Enfin, d’autres militants pour les droits de l’Homme dénoncent le fait quecondamner à la peine capitale l’agresseur de Adnane est non seulement un crime, mais également une démarche qui ne s’attaque pas à la problématique de la pédophilie au Maroc, indique Morroco World News. Répondant à ces activistes, cheikh Omar Al Kazabri, célèbre imam de la mosquée Hassan II à Casablanca, martèle que «c’est choquant de voir ceux qui utilisent la couverture des droits de l’Homme pour essayer de défendre des criminels». Et d’ajouter que pour l’affaire de Adnane, l’exécution est une punition appropriée.

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