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Covid-19 : évolution instable de la pandémie au Maroc

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Les décès dus au coronavirus ont enregistré un nouveau record, dépassant les 30 morts ce mardi 18 août. Les contaminations varient cependant d’une région à une autre, affichant une augmentation à Casablanca-Settat, mais une baisse à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Fermeture de plage, bouclage de quartier et multiplication de suivis médicaux à domicile, les autorités publiques et sanitaires ne lésinent plus sur les moyens de contenir la pandémie. Selon de récentes études, les jeunes fumeurs et vapoteurs sont d’ailleurs plus vulnérables face à la Covid-19.

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La situation épidémiologique au Maroc est loin d’être stable. En effet, Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a fait état d’un nouveau record sinistre lié à la pandémie du coronavirus : 33 décès enregistrés le mardi 18 août, portant à 714 le total des morts dans le pays. Le responsable reprend le bilan du royaume qui s’élève désormais à 44803 contaminations (+1245 pendant les dernières 24 heures), 13087 patients en cours de traitement (+151) et 31002 guérisons (+1061). Il ajoute que le taux d’incidence cumulé a, quant à lui, atteint 123,4 pour chaque 100000 habitants.

Casablanca-Settat conserve sa place en tête du classement journalier du nombre de nouvelles infections avec 351 cas, alors que Beni-Mellal-Khénifra monte en 2e position avec pas moins de 190 cas, suivi de près de Marrakech-Safi qui affiche aujourd’hui 151 cas. Viennent ensuiteRabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès qui clôturent le Top 5 avec 135 et 126 cas respectivement. Tanger-Tétouan-Al Hoceïma est quant à elle arrivée en 6e place avec 106 cas.

La pandémie ralentie à Tanger

Bonne nouvelle pour les Tangérois, la situation épidémiologique s’améliore dans la ville du Détroit. Ces derniers jours, Tanger a connu une baisse significative du nombre quotidien d’infections à la Covid-19, passant à plus de 400 cas positifs en juillet 2020 à moins de 100 en ce mois d’août (57 cas recensés ce mardi 18 août). D’après L’Économiste, ce ralentissement de la pandémie est le fruit d’une politique de confinement sélective adoptée par les autorités locales, après l’apparition de plusieurs foyers épidémiques dans certains quartiers de la ville. Parmi les dispositions instaurées à Tanger par le ministère de l’Intérieur, la limitation des déplacements, la fermeture des lieux publics et la fixation des horaires de clôture des marchés, des centres commerciaux et des cafés à 20h. Toutefois, le quotidien évoque des lacunes et des manques au niveau de la prise en charge des malades et du dépistage, en particulier à l’hôpital Mohammed VI. Ce dernier a été accusé de manque de communication avec les familles des patients et d’une lenteur de traitement des malades. En réponse, l’établissement a mis en place «une cellule de suivi équipée de caméras qui permettront aux proches des patients desuivre l’état d’avancement de leurs traitements». Aussi, une nouvelle unité de prise en charge des cas modérés et graves de la Covid-19 a ouvert ses portes dans ledit hôpital.

Durcissement des restrictions dans certaines régions et villes du pays

Contrairement à Tanger, d’autres villes duroyaume ont pour leurs parts connu une recrudescence des contaminations sur leurs territoires. C’est le cas de la province de Skhirat-Témara, où les autorités compétentes ont mis en place de nouvelles restrictions, rapporte Médias24. Il s’agit notamment de la fermeture des salles de sport et des hammams, la clôture à 21h de tous les cafés et les commerces, et l’interdiction d’accès aux plagesavant 10h du matin et après 19h lesoir. Il a également été décidé de fermer les joutias et l’arrêt de l’activité des marchands ambulants à 18h chaque jour. De plus, des barrages routiers de contrôles ont été instaurés pour réduire les déplacements et des masques de protections ont été distribués dans les quartiers où une hausse de l’épidémie a été constatée.

À Rabat, il a été procédé à la fermeture d’établissements de tourisme n’ayant pas respecté les règles du protocole sanitaire en vigueur, à l’interdiction de la diffusion des matchs sur écrans dans les cafés et le bouclage des certaines artères et quartiers. Selon Hespress Fr,des patrouilles mixtes ont été mobilisées au niveau des barrages filtrants installés sur les axes menant vers certains quartiers où des clusters ont été détectés. Ainsi, le quartier de Takkadoum de la capitale, dont Hay Rachad dans l’Arrondissement El Youssoufia, a été barricadé depuis le lundi 17 août.

S’agissant de Béni Mellal-Khénifra, qui a également connu une exacerbation de la pandémie, le wali de cette région et son Comité de vigilance et de suivi ont décidé d’effectuer des visites quotidiennes aux patients atteints du coronavirus, qui sont traités à domicile. L’objectif de cette démarche est de s’assurer du bon respect du protocole sanitaire en vigueur. Médias24 souligne que les contrevenants à ces dispositions sont sanctionnés conformément à la loi portant sur les mesures de l’état d’urgence sanitaire.

Les fumeurs et les vapoteurs sont vulnérables face à la Covid-19

Dans sa livraison du jour, Le Matin relaye les résultats d’une étude publiée récemment par The Journal of Adolescence Health. Selon cette étude, certains comportements fréquents chez les jeunes les rendent vulnérables face à la Covid-19, notamment le non-respect des gestes barrières ou encore le vapotage. «Les jeunes qui vapotent ont cinq fois plus de risque de contracter le coronavirus, et quand la cigarette électronique est combinée aux cigarettes classiques, ces derniers courent sept fois plus de risque», déplorent les chercheurs. Le journal explique que ces données ont été obtenues après une enquête en ligne menée auprès de 4351 adolescents et jeunes adultes, âgés de 13 à 24 ans aux États-Unis. L’enquête a révélé que les répondants qui vapotent ou fument «ont plus expérimenté des symptômes reliés au coronavirus comme la toux, la fièvre etla fatigue».

Les scientifiques soutiennent que «ce n’est pas une surprise puisque les poumons sont fragilisés par la consommation de la cigarette classique et électronique». Et de souligner que «cela exacerbe l’inflammation de cet organe», et que «si le système immunitaire est affaibli, il luttera moins efficacement contre divers pathogènes». En conclusion, l’étude émet l’hypothèse qu’une inflammation déjà fortement présente dans la zone de prédilection du SARS-CoV-2 (poumons), favorisent davantage une éventuelle contamination.

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