Ce que réserve le contrat-programme aux opérateurs touristiques

Avatar de Mohamed Laabi
Temps de lecture :

Tourisme

A
A
A
A
A

Un contrat-programme a été signé ce jeudi 6 août entre le ministère des Finances, le ministère du Tourisme, le ministère du Travail et la Confédération nationale du tourisme (CNT). Ce dernier prévoit plusieurs mesures d’accompagnement afin de donner une nouvelle dynamique à la relance du secteur touristique.

Après plusieurs mois d’attente, le contrat-programme pour la relance du secteur touristique a été enfin validé et signé ce jeudi 6 août 2020. Il devrait permettre à terme au secteur touristique de retrouver les performances de 2019 dès l’année 2022, rapporte Médias24.

Maintenir l’emploi et améliorer le secteur

Cela passe par différentes mesures d’accompagnement du secteur. Ces dernières tournent autour de 3 idées fondamentales : le maintien des emplois et la préservation du tissu économique, la stimulation de la demande, et la transformation structurelle du secteur.Dans un article paru aujourd’hui sur le360, le quotidien liste l’ensemble des 21 mesures du contrat-programme.

Les mesures d’aides de l’État ont pour objectif la préservation du tissu économique et de l’emploi, et l’accélération de la phase de redémarrage du secteur. Ainsi, le délai de remboursement du découvert obtenu dans le cadre du produit « Damane Oxygène »sera prolongé jusqu’au 31 décembre 2021. Le contrat-programme prévoit également des crédits garantis par l’État : Damane Relance pour les PME/TPE dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions de dirhams etDamane Relance hôtellerie, un crédit spécial à un taux d’intérêt de 3,5%, rapporte le quotidien l’Économiste dans son édition du vendredi 7 août 2020.

Pour Damane Relance hôtellerie, un crédit est accordé aux entreprises d’hébergement touristique classées selon leurs tailles. Ce crédit est garanti par l’État à hauteur de 80% à 90% et pourrait être porté à 95% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 100 millions de dirhams, rapporte la même source. Il est également prévu une indemnité forfaitaire de 2000 dirhams pour chaque salarié du secteur (hôteliers, transporteur touristique et voyagiste) à condition de maintenir 80% des salariés. L’employeur garantit le reste du salaire et s’engage sur l’accès à la couverture sociale pour l’ensemble des employés. Les guides ne seront pas en reste. Ils bénéficieront d’une aide de 2000 dirhams à condition de se conformer à la législation en vigueur.

L’ouverture des frontières reste nécessaire

Ces dispositions ont été bien accueillies par les professionnels du secteur qui souhaitent désormais plus de visibilité sur l’ouverture des frontières aériennes : «Le secteur a été anéanti et nous apprécions l’accompagnement de l’État. Maintenant, nous avons besoin surtout de date d’ouverture d’aérien pour recommencer à travailler», souligne Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale de tourisme (CNT).

Selon une information du Le360, parue ce jeudi, l’espace aérien du Maroc restera fermé jusqu’au 10 septembre. En effet, la même source précise que cette décision ne concerne pas les vols spéciaux dédiés aux Marocains bloqués à l’étranger et aux résidents étrangers au royaume, qui continuent d’être assurés par la Royal Air Maroc, Air Arabia et Air France. Un NOTAM (message aux navigants aériens) serait incessamment diffusé dans ce sens par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), relevant du ministère de l’Équipement et du Transport, souligne Le360.

Une chose est sûre, les professionnels du secteur sont catégoriques sur le fait que tant que les frontières aériennes resteront fermées, le secteur restera sinistré. «Le tourisme est basé sur deux éléments ; la capacité d’hébergement et l’aérien. Sans ce dernier, nous ne pourrons pas parler de relance», constate Abdellatif Kabbaj. Les professionnels souhaitent également un report officiel et écrit de la revalorisation du SMIG pour le tourisme. Ils estiment que ce report serait légitime pour un secteur comme le tourisme qui est au plus bas et aura du mal à reprendre avant avril 2021.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Manifestations de la « GenZ 212 » : la Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation des entrepreneurs sinistrés

Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire