Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Tourisme : un mois d’août « sans doute » décevant

Tourisme : un mois d’août « sans doute » décevant

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le mois d’août sera bien calme cette année. La fermeture des liaisons aériennes internationales et la décision gouvernementale de suspendre les déplacements vers 8 villes du royaume ont complètement anéanti les espoirs des professionnels du secteur d’assister aux prémices d’une relance touristique cet été.

Temps de lecture : 4 minutes

Organiser ses vacances d’été 2020 est un sacré casse-tête pour des millions de Marocains. Face à la restriction des déplacements vers 8 villes du royaume, ces derniers ne savent plus où donner de la tête. Le chaos est total. Plusieurs hôtels ont dû fermer leurs portes face à la chute drastique des demandes. Une douche froide pour les professionnels du secteur qui s’étaient accrochés à l’espoir de l’instauration de la troisième phase du déconfinement autorisant les hôtels à porter leur capacité d’accueil à 100%.

En effet, cette décision du gouvernement de suspendre les déplacements est arrivée au plus mauvais moment pour le tourisme, pour qui la période estivale est « sacrée ». «Nous ignorons comment les choses vont se dérouler ni comment nous allons gérer cette situation. Cette décision est catastrophique pour le secteur en entier», a souligné Khalid Benazzouz, président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc à Finances News. La même source affirme que certains établissements hôteliers avaient même commencé à engager des frais dans l’optique d’atteindre leur capacité d’accueil maximale, tout en répondant aux exigences sanitaires dictées par le contexte pandémique.

«Nous comptons proposer à nos clients des avoirs, mais nous ne sommes pas sûrs qu’ils acceptent, car nous n’avons pas de visibilité sur la levée du confinement ni sur les conditions qui seront appliquées pour les voyageurs. Les établissements touristiques sont dans une situation délicate, car ils ont investi une grande partie de leur trésorerie pour pouvoir redémarrer», confie, pour sa part, un professionnel basé à Marrakech.

Rappelons que le ministère du Tourisme avait estimé le coût de relance du secteur à 16 milliards de dirhams. Une somme déployée sur trois phases : une phase de crise jusqu’en octobre 2020, une phase de réanimation post-crise jusqu’à mi-2021 et une phase de retour à l’autonomie après mi-2021. 6 milliards de dirhams devraient être alloués au mécanisme de financement des entreprises touristiques solvables avant la crise, conditionné à des obligations sociales de maintien des emplois et à une mise à niveau de leur prestations.

Ce budget servira également à financer des mesures de soutien aux guides touristiques, à la création d’une prime à l’emploi des jeunes de moins de 30 ans en CDI, et à la mise en place d’un cadre légal et d’accompagnement ciblé pour les entreprises en détresse.

Les estivants bloqués au moins jusqu’au 9 août

Au vu des circonstances actuelles, de nombreuses familles ne savent pas comment s’organiser pour leurs vacances d’été. Le ministère de l’Intérieur n’ayant autorisé les déplacements qu’aux personnes qui ont pu obtenir des réservations touristiques avant la date de suspension des déplacements, soit avant le 26 juillet dernier.

Or, pour celles et ceux qui n’ont pas eu cette chance, ils seront obligés de se contenter de séjours dansla région où ils résident. Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, avait souligné que les autorités marocaines attendent au moins 14 jours après l’annonce officielle (26 juillet dernier) pour reconsidérer la décision d’interdire les déplacements vers les huit villes en question, soit jusqu’au dimanche 9 août. D’ici là, il faudra mettre les valises de côté en attendant l’heure de la délivrance…

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Petits agriculteurs : quel avenir dans ce contexte hydrique ?

L'agriculture, locomotive de l'économie marocaine, occupe une place centrale dans les discours royaux. Face à la raréfaction de l'eau, l'Ins…

Culture agricole : rien ne va plus pour les melons et les pastèques

Ce n’est vraiment pas un temps à être agriculteur. Ces dernières années, ils ont été parmi les premières victimes des changements climatique…

Campagne agricole 2023/24 : quelles solutions en temps de crise?

Environ 1,1 million de quintaux de semences céréalières certifiées ont été distribués à des tarifs subventionnés pour cette année. Les prix …

Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeu

Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)

L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire