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L’actualisation des hypothèses de la Loi de Finances 2020 suite à la pandémie du coronavirus aboutit à une prévision de baisse de 5% de la croissance et un déficit budgétaire qui s’établirait à 7,5% du PIB. À mi-parcours, le déficit budgétaire s’est établi à 29,1 milliards de DH en aggravation de 3,6 milliards de DH par rapport à fin mai. Dans le détail, les recettes ordinaires ont fléchi de 10,5%. Hors recettes de privatisation, la baisse se situe à 8%. Le gouvernement a reporté les opérations de privatisation à 2021 et 2022 compte tenu du contexte. Il avait budgétisé 3 milliards de DH.
Fort impact sur les recettes
À fin juin, les recettes fiscales ont totalisé 100 milliards de DH en baisse de 8,5%. L’impôt sur les sociétés est épargné parce que les recettes sont stables à 25,3 milliards de DH. Par contre, toutes les autres rubriques sont en baisse. L’impôt sur le revenu a diminué de 6,8% à 21,2 milliards de DH. La baisse de la consommation a entraîné une réduction de 10,6% de la TVA à 26,4 milliards de DH. Idem pour la TIC qui a reculé de 13,7%.
De leur côté, les recettes non fiscales ont décroché de 25% en raison du report des opérations de privatisation. Par ailleurs, les revenus issusdes établissements et entreprises publics (recettes de monopole) se sont limités à 1,1 milliard de DH au premier semestre contre 4,6 milliards de DH à la même période l’année dernière. Cela correspond à un taux de réalisation de 9,1% par rapport à la loi de finances 2020 (12,2 milliards de DH). Le Projet de loi de finances rectificative a révisé ces recettes à 14,7 milliards de DH. Par ailleurs, les dons au Fonds Covid totalisaient 33 milliards de DH à fin juin.
Les dépenses ordinaires se sont inscrites en hausse de 7,1 % ou 8 milliards de DH par rapport à la même période de l’année 2019 et font apparaître un taux d’exécution de 50,2%. L’investissement affiche une baisse de 4,5% par rapport à fin juin 2019, se situant ainsi à 31,3 milliards de DH, avec un taux d’exécution de 44,5%.
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