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Baisse inédite du PIB au deuxième trimestre

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Comme redouté, les premières estimations sur le comportement de l’activité économique au deuxième trimestre sont sombres. Le PIB a chuté de 13,8% selon le HCP. C’est une baisse inédite qui est bien entendu imputable à la pandémie du coronavirus. La consommation des ménages a accusé une baisse 6,7% alors que l’investissement a dévissé de 49%. L’activité devrait reprendre graduellement avec le déconfinement, l’ouverture des frontières et l’instauration des mesures de relance. Le HCP prévoit une baisse de 4,6% du PIB au troisième trimestre.

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Les voyants sont au rouge. Comme redouté, les premières estimations sur le comportement de l’activité économique au deuxième trimestre sont sombres. Le PIB a chuté de 13,8% selon le HCP. C’est une baisse inédite qui est bien entendu imputable à la pandémie du coronavirus. Les mesures de confinement et d’arrêt d’activités ont touché toute la période d’avril à juin. En outre, la mauvaise production agricole a joué un rôle important dans l’ampleur de la baisse. La valeur ajoutée agricole s’est effondrée de 14,4% au deuxième trimestre. Celle des activités non agricoles a reculé de 6,1%.

La demande intérieure a contribué négativement à la croissance au deuxième trimestre 2020. La consommation des ménages a accusé une baisse 6,7%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 1,4% au trimestre précédent. Ce repli a particulièrement concerné les dépenses en biens manufacturés, notamment celles de l’habillement et d’équipement ainsi que celles du transport, de la restauration et des loisirs. Les dépenses en biens alimentaires, elles, ont conservé leur rythme de croissance tendanciel. De son côté, l’investissement a été lourdement affecté par le ralentissement de l’investissement en produits industriels et le renforcement de l’atonie dans l’immobilier, dans un contexte d’arrêt des unités de production et de fort déstockage des entreprises. En variation annuelle, il a dévissé de 49% au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une baisse de 4,8% un trimestre plus tôt.

L’effondrement de l’activité économique au deuxième trimestre n’est pas singulier au Maroc. Le PIB dans la zone euro et aux États-Unis ont respectivement décroché de 14,9% et 13,7%, en rythmes annuels. Ceci se répercute sur la demande étrangère adressée au Maroc. Entre avril et juin, elle s’est contractée de 18%. Les exportations ont reculé de 25% contre une baisse de 3,1% un trimestre plus tôt, pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l’automobile, du textile et cuir et de l’aéronautique.

Après ce choc, l’activité devrait reprendre graduellement avec le déconfinement et l’ouverture des frontières. L’ampleur de la reprise dépendra aussi des mesures de relance prévues dans la loi de finances rectificative. Pour le HCP, l’activité économique enregistrerait une baisse de 4,6% au troisième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,4% à la même période de l’année précédente.

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