Sondage : les Marocains n’ont pas confiance dans les institutions politiques

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La jeunesse méditerranéenne représente 60% de la population de la région © DR

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Le Think Thank Al Mountada a réalisé un rapport sur la relation qui lie les citoyens marocains aux partis politiques, syndicats et Parlement. Il en ressort que les Marocains n’ont presque aucune confiance dans les institutions qui sont censées les représenter. Le sondage réalisé révèle que 83% des Marocains ne s’intéressent pas à la politique et qu’à peine 13% estiment que les élus et les dirigeants politiques sont honnêtes.

Un nouveau rapport réalisé par le Think Thank Al Mountada vient confirmer que les Marocains ne font pas confiance aux institutions du royaume. Ce sondage, réalisé par des cercles de travail de 310 personnes répartis en 16 provinces, a concerné 1001 participants, rapporte le quotidien l’Économiste dans son édition du mardi 23 juin 2020. L’étude révèle que 83% des sondés ne font pas confiance aux partis politiques, suivis des syndicats (72%) et du Parlement (65%). Par ailleurs, les deux tiers des sondés ne font pas confiance au gouvernement. Seuls 13% des Marocains pensent que les élus et les dirigeants politiques sont des personnes honnêtes, alors qu’un tiers les qualifient de « corrompus » et plus de la moitié (55%) ne se prononcent pas.

Les jeunes rejettent la politique

La politique n’intéresse pas beaucoup de gens, encore moins les jeunes. En effet, le sondage relève que les jeunes de 18 à 24 ans et les catégories les moins aisées sont les plus nombreux à s’éloigner du mouvement politique au Maroc. 87% des sondés estiment que les responsables politiques ne se préoccupent pas des besoins des citoyens et doivent faire preuve d’honnêteté (57%) et de tenir leurs promesses (56%).

Concernant les institutions qui inspirent le plus confiance chez les Marocains, les forces de l’ordre sont au-devant des suffrages. La police en premier lieu. 81% des sondés disent faire confiance à la police, devant les autorités locales (68%) et la justice (63%).

L’éducation et la santé, les priorités

Avec respectivement 72% et 69%, les secteurs de l’éducation et de la santé sont les principales sources d’insatisfaction des sondés. Les Marocains considèrent ces deux services comme des enjeux très importants pour le développement du Maroc. Les auteurs de cette étude jugent qu’il faut mettre le citoyen au centre de toute action, car c’est l’unique façon de lui demander des efforts et une mobilisation.

Le Think Thank d’Al Mountada estime que «la panne de l’ascenseur social est à l’origine de l’approfondissement de la fracture entre les élites et les autres catégories de la population». Selon eux, la priorité devrait être octroyée à celles et ceux qui détiennent plus de connaissances et de savoir-faire à tous les niveaux. Le Think Thank souligne que pour restaurer la confiance, il est impératif de faire une répartition juste et équitable des richesses, garantir une vie décente à tous les citoyens et lutter contre les inégalités sous toutes ses formes.

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