Binebine et Taia nommés pour le Prix littéraire Renaudot

Avatar de Nora Jaafar
Temps de lecture :

Binebine et Taia nommés pour le Prix littéraire Renaudot

A
A
A
A
A

Les romans « Rue du Pardon » de Mahi Binebine et « La Vie Lente » de Abdellah Taia ont été nominés pour le Prix littéraire Renaudot.

Les livres sont écrits en français et n’ont pas encore été traduits vers d’autres langues.

Le Prix Renaudot est un prix annuel prestigieux décerné à la nouvelle littérature française. Le prix pour la troisième place sera annoncé le 4 septembre, la deuxième place le 8 octobre et le gagnant sera dévoilé le 4 novembre.

Rue du pardon

Mahi Binebine est né à Marrakech en 1959. Il s’installe à Paris en 1980 pour étudier les mathématiques puis se consacre à la peinture, la sculpture et l’écriture. Il est retourné à Marrakech pour y vivre en 2002.

Son roman publié en 2010, « Chevaux de Dieu », consacré aux attentats de Casablanca, a été nominé pour le prix du meilleur livre traduit en 2014. Il a été adapté dans un long métrage du même nom en 2012, sous la direction de Nabil Ayouch. Il a été la candidature officielle du Maroc à l’édition 2014 des Oscars, dans la catégorie « meilleur film en langue étrangère ».

Le roman de Binebine « le Fou du roi » a été nominé pour le Prix Renaudot en 2017, mais il a manqué la palme de peu.

Dans le nouveau roman de Binebine, « Rue du pardon », Hayat, le personnage principal, grandit dans un quartier pauvre de Marrakech. « Née blonde, elle attire les moqueries de ceux qui l’entourent, et fait honte à sa mère. (…) Hayat s’échappe de son quartier grâce à Mamyta, la plus grande danseuse orientale du pays. Mamyta est une sorte de geisha, chanteuse, danseuse, leader et amante. C’est une femme libre dans un pays où tout est interdit. (…) Hayat apprend à rendre les hommes fous (…) et à bâtir une destinée », explique la maison d’édition de l’ouvrage.

La vie lente

Abdellah Taia est né à Rabat en 1973 et est basé à Paris depuis 1998. Il a publié plusieurs romans autobiographiques. En 2006, Taïa devient le premier écrivain arabe ouvertement gay. Il est un ardent défenseur des droits des homosexuels et a été largement condamné au Maroc, où l’homosexualité est illégale selon l’article 489 du Code pénal marocain.

La Vie Lente se déroule en France, après les attentats terroristes de 2015, peut-on lire dans le résumé du livre. Il suit Mounir, un parisien gay d’origine marocaine, qui loue un appartement en sous-sol de Madame Marty, âgée de 80 ans. L’amitié entre les deux se détériore rapidement et Madame Marty appelle la police pour arrêter Mounir. Le policier, Antoine soupçonne alors que Mounir est lié aux djihadistes.

Dix romans et sept essais supplémentaires ont été nominés pour le prix.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Migration : comment les ONG internationales redessinent la politique marocaine

Société - Entre financements européens et domination des ONG internationales, la gouvernance migratoire au Maroc révèle un partenariat déséquilibré. Une enquête montre comment les acteurs locaux restent marginalisés malgré leur rôle décisif sur le terrain.

Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2025
Lancement de la plateforme nationale de surveillance des décès maternels

Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
Le Procureur général du Roi communique sur les nouvelles dispositions du Code de procédure pénale

Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.

Mouna Aghlal - 20 novembre 2025
CNSS : lancement du contrôle de scolarité 2025-2026 pour les enfants bénéficiaires

Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Vidéo virale d’un enfant agressé : le démenti de la DGSN

Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.

Hajar Toufik - 20 novembre 2025
Affaire chlorure de potassium : carte de la transparence… ou diversion ?

Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.

Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025
Voir plus
Manifestations de la « GenZ 212 » : 60 personnalités marocaines exhortent le Roi à engager des réformes profondes

Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.

Hajar Toufik - 8 octobre 2025
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : appel à boycotter les entreprises liées à Akhannouch

Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.

Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire