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Finances publiques : des choix décisifs pour la relance de l’économie

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Le ministre des Finances a estimé à 500 millions de DH le manque à gagner en termes de recettes fiscales par jour de confinement. En outre, l’activité économique ne reviendra pas automatiquement au niveau d’avant crise ce qui aura de fortes répercussions sur la collecte au cours des prochains mois. Selon les prévisions de plusieurs organismes, le déficit budgétaire s’établirait entre 70 et 80 milliards de DH, soit pratiquement le double de l’année dernière. Le choix des sources de financement et l’efficience des dépenses seront essentiels pour la relance de l’économie.

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Le ministre des Finances a fourni un nouveau bilan des aides à l’économie lors de son dernier passage devant le Parlement. Ainsi, les crédits Damane Oxygène ont atteint 7,8 milliards de DH et ont bénéficié à 15.589entreprises, dont 85% de TPE. Ce qui ressort du discours du ministre, ce sont aussi les premières estimations du coût de la crise.

Perspectives sombres pour les finances publiques

L’économie perdrait 1 milliard de DH par jour de confinement ce qui correspondrait à une perte de 80 milliards de DH après 2 mois et demi de confinement. L’impact du confinement sur les recettes fiscales est lui évalué à 500 millions de DH par jour. Au minimum 40 milliards de DH manqueraient à l’appel sachant que l’activité ne reviendra pas automatiquement au niveau d’avant crise, ce qui aura de fortes répercussions sur les finances publiques.

La baisse de la consommation, de l’investissement, les pertes d’emploi, la chute de l’activité des entreprises sont des éléments qui vont affecter les principales rubriques que sont l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, la TVA etc.

À fin avril, la situation des finances publiques n’intégrait pas encore tous ces éléments. Le déficit budgétaire s’établissait seulement à 3 milliards de DH. Cependant, selon les prévisions de plusieurs organismes, à la fin de l’année 2020, il pourrait s’établir entre 70 et 80 milliards de DH, soit pratiquement le double de l’année dernière.

Le financement du déficit

La maîtrise du déficit budgétaire n’est pas la vraie préoccupation aujourd’hui. L’orthodoxie budgétaire peut être mise de côté un moment. Même des pays comme l’Allemagne qui y sont très attachés ont dû ouvrir les vannes pour soutenir leurs économies dans un contexte inédit. Cependant, les voies de financement du déficit pourraient avoir des effets négatifs sur les taux d’intérêt. Une forte augmentation des emprunts sur le marché domestique pourrait entraîner une hausse des taux, rappelle l’Économiste. Toutefois, l’abondance de liquidité sur le marché limite ce risque.

D’un autre côté, le déplafonnement des emprunts extérieurs permettra au Trésor de ne pas concentrer ses levées sur le marché domestique et donc de réduire le risque de remontée des taux. Ce qui est sûr, c’est qu’un emprunt international d’au moins 1 milliard de dollars ou d’euros sera réalisé. Ce sera une opération neutre parce qu’elle servira à rembourser l’emprunt de 2010. Sachant que dans le contexte actuel, les mouvements dedevises sont très surveillés. L’objectif étant de ne pas mettre la pression sur les réserves de change et sur l’équilibre du dirham.

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