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Après deux mois, le confinement vient d’être prolongé jusqu’au 10 juin prochain. Dans une enquête du Haut-commissariat au plan (HCP), les ménages racontent comment ils vivent cette situation inédite qui a un impact à divers degrés. L’enquête a ciblé un échantillon de 2350 ménages représentatif des différentes couches socio-économiques de la population marocaine.
Inégalités devant l’état d’urgence sanitaire
L’enquête révèle que 34% des ménages se sont confinés avant l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire et 54% après sa mise en place. Par ailleurs, 8 ménages sur 10 disent respecter entièrement les règles de confinement. Les citadins se montrant plus respectueux des règles que les ménages en milieu rural.
Les gestes barrières sont bien assimilés. Cependant, de nombreux ménages ne disposent pas des outils nécessaires pour mieux se protéger. En effet, 1 ménage sur 2 ne dispose pas de produits désinfectants, dont 43% en ville et 70% en milieu rural. Malgré la réglementation des prix, l’acquisition de ces produits en quantité suffisante restent difficile pour certaines familles. 79% des ménages aisés disposent de produits désinfectants en quantités suffisantes contre 28% des ménages pauvres.
Entre les premières semaines du confinement et aujourd’hui, il y a du changement. Après deux mois à la maison, les gens manifestent une sorte de lassitude et cela se voit à travers l’augmentation du trafic dansles villes.
Les plus pauvres davantage impactés
Par ailleurs, l’enfermement pèse lourdement sur la situation financière des ménages. 34% des ménages affirment n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps du confinement. Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles.
Les bas de laine sont fortement sollicités en cette période. Ainsi, 22% des ménages puisent dans leurs épargnes pour faire face à la situation alors que 8% comptent sur les aides de l’État pour couvrir leurs dépenses quotidiennes.
Globalement, un ménage sur cinq a reçu une aide de l’État pour compenser la perte d’emploi : 13% dans le cadre du programme RAMED et 6% dans le cadre du programme d’aide aux salariés formels (CNSS). Une proportion importante de ménages évoque des difficultés à accéder aux aides publiques.
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