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Ce jeudi 5 mars, le procès du journaliste marocain Omar Radi s’est ouvert au Tribunal de première instance d’Ain Sbaâ, à Casablanca.
Lors de cette audience, Radi et ses avocats ont été entendus pour la dernière fois avant le jugement fixé au 12 mars. Ces derniers ont appelé à «mettre fin aux poursuites visant les journalistes pour leurs opinions». Omar Radi, qui est en état de liberté provisoire, a déclaré au tribunal qu’il avait réagi à une «injustice» sur laquelle «les générations futures nous questionneront», ajoutant qu’il refusait de «garder le silence face à l’oppression et la cruauté».
En revanche, le Parquet a déclaré que le tweet de Radi était offensant envers le juge Lahcen Talfi et a demandé que le militant soit puni. Le Parquet ne s’est toutefois pas exprimé sur la peine, choisissant de «laisser cette question à l’appréciation des magistrats qui délibèreront sur cette affaire».
Poursuivi pour outrage à magistrat, Radi risque un an de prison ferme assorti d’une amende de 5000 dirhams, s’il est reconnu coupable, conformément à l’article 263 du Code pénal. Il avait été arrêté pour avoir dénoncé dans un tweet la décision du juge Talfi, qui avait condamné les militants du mouvement Hirak du Rif à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison ferme. Après avoir passé cinq jours en prison, il avait bénéficié d’une libération provisoire, en attendant son procès.
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