Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Mariage des mineurs : plus de 10% des adolescentes se marient à la « Fatiha »

Mariage des mineurs : plus de 10% des adolescentes se marient à la « Fatiha »

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’association « Droits et Justice » a effectué une étude sur le mariage des mineurs. Cette enquête a concerné un échantillon de 627 personnes, résidant dans 12 régions du royaume. Les deux tiers de ces cas ont été recensés dans le monde rural. Les chiffres de ce rapport sont très inquiétants. 10,7% des mineures sondées se sont mariées à la Fatiha et 72% d’entre elles déclarent ne pas être heureuses ni satisfaites de leur mariage.

Temps de lecture : 3 minutes

L’association « Droits et Justice » a présentécelundiles résultats d’une étude portant sur le mariage des mineureslors d’une conférence de presseà Casablanca. Cette étude, réalisée avec le soutien du centre danois pour la recherche et l’information sur le genre, l’égalité et la diversité (KVINFO) et le programme de partenariat dano-arabe, a concerné 627 cas dans les 12 régions du royaume.408 de ces casont été enregistrés dans le monde rural, rapporte ce mercredi le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia.

Il en ressort que le taux de mariage parla Fatiha représente 10,79% des cas recensés. Ce type de mariage est concentré dans les régions de Béni Mellal-Khenifra et de Drâa-Tafilalet. La région Casablanca-Settat reste la plus touchée par le mariage des mineures avec un taux de 19,86%. Aussi, 72% des mineures estiment ne pas être heureuses et satisfaites de leur mariage. L’étude rappelle des chiffres officiels du ministère de la Justice. Le département de Mohamed Benabdelkader relève que 319177 demandes de mariages des mineures ont été validées entre l’année 2009 et l’année 2018.

« Une violation des droits des enfants »

Dans une déclaration accordée à les Eco, Mourad Faouzi, président de l’association « Droits et Justice », estime que la suppression de toute dérogation à l’âge de 18 ans est une première solution que l’on peut qualifier de radicale, et qui est celle préconisée parla majorité des organes de la société civile. La même source espère que cette étude permettra «de faire avancer la réflexion pour atteindre l’objectif de cette étude, celui de réfléchir et proposer le ou les moyens susceptibles de mettre fin au mariage des enfants».

Cette conférence a connu la présence de plusieurs représentants de la justice, et les ambassadeurs de plusieurs pays internationaux, dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Danemark. Nikolaj Harris, ambassadeur du Danemark, a déclaré que le Maroc a réalisé plusieurs avancées dans ce domaine durant les deux dernières décennies, notamment en ce qui concerne les droits des femmes. Il souligne que les mariages des mineurs constituent «une violation des droits des enfants»et y mettre fin fait partie des 17 objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 fixés par l’Union européenne.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Classe moyenne : doucement mais sûrement ?

Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on vo…

Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d'atteindre M…

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET Marocains

Dans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'…

Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

La situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo…

Secteur immobilier : bilan et critiques du programme «Daam Sakan»

Dans le contexte économique tendu qui affecte le Maroc, le secteur immobilier montre des signes de ralentissement. Néanmoins, le gouvernemen…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire