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Réunion d’urgence de l’OTAN sur la crise en Syrie

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Les ambassadeurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vont se réunir ce vendredi à Bruxelles, à la demande de la Turquie, pour discuter de l’évolution de la situation en Syrie. Cette rencontre intervient après qu’Ankara ait décidé de ne plus empêcher les réfugiés syriens de se rendre en Europe. Une démarche qui fait suite à la mort de 33 soldats turcs lors d’une frappe aérienne syrienne dans la région d’Idlib.

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Les tensions montent d’un cran en Syrie entre la Turquie et la Russie. Les ambassadeurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont annoncé une réunion d’urgence ce vendredi à Bruxelles pour discuter de la situation syrienne. Cette rencontre a été convoquée à la demande de laTurquie,membre de l’OTAN,conformément à l’article 4 du traité fondateur de l’Alliance. Cet article «peut être invoqué partout allié estimant que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée», explique Le Parisien. C’est en vertu de cette législation qu’Ankara a dénoncée que 54 soldats turcs ont été tués en Syrie en ce mois de février, dont 33 ontperdu la vie hier (27 février), lorsd’une frappe aérienne syrienne dans la région d’Idlib. Elle a également annoncé que «désormais la Turquie n’empêcherait plus les réfugiés syriens de se rendre en Europe», rapporte Reuters. L’agence de presseturque Demiroren a indiqué que quelque 300 migrants, dont des femmes et des enfants, sont déjà en route versla frontière turque avec la Grèce.

Violation de l’accord de 2016

Selon France24, la menace d’ouvrir la voie aux réfugiés vers l’Europe annuleraitun engagement pris par la Turquie dans le cadre d’un accord signé en 2016 avec l’Union européenne. Cet accord stipule qu’Ankara doit empêcher les passages de migrants vers l’Europe, notamment via la Grèce. Cette transgression pourrait provoquer une crise avec les puissances occidentales sur la région conflictuelle d’Idlib et bloquer les négociations entre Ankara et Moscou. Cette dernière soutient les forces armées du régime du président syrien, Bachar al-Assad, qui ont saisi certains des territoires des rebelles, alliés de la Turquie,déplaçant ainsi vers la frontière turque près d’un million de civils. Ce déplacement massif, qui a commencé en décembre 2019,a eu pour conséquence une crise humanitaire sans précédent. Asharq Al Awsat rappelle qu’avec l’appui de l’aviation russe, Damas a déclenché une violente offensive à la fin de l’année dernière pour conquérir le dernier bastion rebelle et djihadiste d’Idlib.

Réaction internationale

De son côté, le Département d’État américain a déclaré que les États-Unis étaient très préoccupés par l’attaque signalée contre les soldats turcs, indique Reuters. «Nous sommes aux côtés de notre allié de l’OTAN, la Turquie, et nous continuons à demander la fin immédiate de cette offensive méprisable du régime d’Assad, de la Russie et des forces soutenues par l’Iran», a martelé un représentant du Département d’État dans un communiqué. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé pour sa part sa «grave préoccupation» concernant l’escalade de violences dans le nord-ouest de la Syrie et les rapports selon lesquels des soldats turcs auraient été tués.Il aégalementréitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat.

Pour rappel, depuis la révolution du printemps arabe de 2011, laguerre entre le régime de Damas et les rebelles sévit en Syrie. Ce conflit adéplacé des millions de personnes et en a tué des centaines de milliers. La Turquie, qui partage une frontière avec le pays, a accueilli quelque 3,7 millions de réfugiés syriens et a répété depuis plusieurs mois qu’elle ne pouvait plus en accueillir davantage. Elle a ainsi exhorté la communauté internationale à lui venir en aide, car ce fardeau «était trop lourd pour un seul pays».

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