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Ce mardi 25 février s’est tenu à Nouakchott, en Mauritanie, un sommet réunissant les chefs d’État du G5 Sahel, notamment le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadrede l’Assemblée générale de l’Alliance du Sahel, a été présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, afin d’assurer une mobilisation internationale de haut niveau en faveur du développement de la région. C’est dans ce sens que cette réunion a connu la participation de représentants de l’Allemagne, de l’Union européenne (UE), des Nations Unies (ONU), de l’Union africaine (UA), de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Japon, de la Chine et de la Russie, rapporte Asharq Al Awsat. «Je suis ici avec vous pour dire qu’un élan de mobilisation, de coordination ou de priorisation est nécessaire», a soulignéLe Drian lors du sommet.
Une situation alarmante au Sahel
Selon Le Monde, les représentants étrangers ont exhorté les pays du G5 Sahel à intensifier leur lutte contre les djihadistes, dont les offensives ontcoûté la vie à des milliers de civils et causédes dommages économiques dévastateurs sur la région. En effet, poursuit la même source, le Sahel subit depuis près de 8 ans des assauts et des attentats meurtriers perpétrés par des groupes terroristes installés dans cette zone. La révolte des extrémistes islamistes avait commencé en 2012dansle nord duMali, avant de s’étendre au centre du pays puis aux pays voisins, notamment le Burkina Faso et le Niger. France24 souligne qu’environ 4000 personnes sont mortes dans ces trois pays l’année dernière, soit cinq fois plus qu’en 2016, selon les chiffres de l’ONU. Le média ajoute que l’effusion de sang, qui a bouleversé les pays côtiers du sud du Sahel,s’est poursuivie malgré la présence au Mali d’une force onusienne de maintien de la paix de 13000 hommes.
Les appels des dirigeants sahéliens
«Le Sahel requiert plus que jamais une attention accrue de nos États et de la communauté internationale pour endiguer la spirale de la violence et créer un environnement propice à la paix et à la prospérité», a marteléle nouveau président en exercice du G5 Sahel, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré pour sa part : «Nous avons besoin de toute urgence de victoires concrètes contre le terrorisme.Le véritable défi de ce sommet est de répondre à ce besoin existentiel». Il a appelé à un «changement radical» dans la mise en place d’une force conjointe de 5000 hommes par les pays du G5 au Sahel, et à un soutien «plus substantiel» de la part des autres pays africains, rapporte Jeune Afrique.
Les engagements des pays du G5
Dans leur déclaration finale, les pays du Sahel ont souligné que la région était confrontée à une «crise humanitaire sans précédent». De plus, ils ont condamné la montée en puissance du djihadisme dans la région, réitérant leurs engagements à renforcer leur coopération dans la lutte contre ce fléau, précise RFI. Les dirigeants sahéliens ont appelé une nouvelle fois «la Communauté internationale àmettre la force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies». Notons que ce chapitre«prévoit d’entreprendre au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action que le Conseil de sécurité onusienjuge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales», explique France24. Les chefs d’État du G5 Sahel ont également souligné que la crise en Libye favorise l’expansion du terrorismeet du djihadisme dans la région.
Pour rappel, le groupe G5 Sahel a été lancé en 2014, avec un secrétariat basé à Nouakchott. En 2017, les cinq pays membres ont mis en place une force commune de 5000 hommes, mais elle reste limitée par le manque de fonds et d’expertise ainsi quel’insuffisance des équipements. Les craintes quant à la sécurité au Sahel ont largement été renforcées par les plans du Pentagone, qui compteréduire la présence militaire américaine en Afrique. Avant le sommet de 2020, Le Drian avaitprésidé une autre assemblée générale de l’Alliance du Sahel pour mobiliser une aide internationale au profit du développement de cette région. Il avait avancé que les promesses de dons s’élevaient à 11,6 milliards d’euros (12,61 milliards de dollars). Des promesses qui ne se sont toujours pas concrétisées et qui poussent les populations sahéliennes à ne plus avoir confiance en leurs dirigeants, regrette un ministre burkinabé sous couvert d’anonymat.
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