Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Paiement : la carte bancaire poursuit son ascension, mais le cash reste imperturbable

Paiement : la carte bancaire poursuit son ascension, mais le cash reste imperturbable

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Les Marocains se servent de plus en plus de leur carte bancaire pour régler leurs achats. Plus de 30,5 milliards de DH de dépenses ont été réglées par carte bancaire auprès des commerçants et e-Marchands, selon le CMI. Petit à petit, le paiement par carte bancaire s’ancre dans les habitudes. Demain, ce sera le paiement mobile. Le challenge aujourd’hui est de convaincre les commerçants à adhérer. Les autorités monétaires, les banques et les établissements de paiement les poussent dans ce sens. En tout les cas, le travail pour réduire l’utilisation du cash sera rude. La circulation fiduciaire s’est renforcée ces dernières années. Cela a en partie soutenu l’amnistie sur le cash détenu chez soi introduit par la Loi de Finances 2020.

Temps de lecture : 3 minutes

Plus de 16 millions de cartes étaient en circulation en 2019 (+7,6% sur un an) selon les chiffres dévoilés par le Centre monétique interbancaire (CMI). Les détenteurs s’en servent de plus en plus pour régler leurs achats. Plus de 30,5 milliards de DH de dépenses ont été réglées par carte bancaire (marocaine) auprès des commerçants et e-Marchands affiliés au CMI. Dans ces transactions, celles réalisées auprès des sites e-Commerce et ceux des grands facturiers atteignent 4,4 milliards de DH. Par ailleurs, les opérations de paiements sur les guichets automatiques bancaires pour le règlement des factures, des taxes et l’achat derecharges Télécom s’élèvent à 411 millions de DH. Sur l’ensemble de ces canaux, le nombre d’opérations affiche des progressions à deux chiffres depuis plusieurs années.

Petit à petit, le paiement par carte bancaire s’ancre dans les habitudes des Marocains. Demain, le paiement mobile pourrait aussi s’ériger comme une solution intéressante. L’écosystème se met en place. Le challenge aujourd’hui est de convaincre les commerçants à adhérer. Pour cela, des avantages fiscaux seront octroyés à ceux qui accepteront les paiements via mobile. L’usage de ces moyens de paiement signifie donc plus de transparence, ce que redoutent certains commerçants qui ont peur d’avoir à rendre des comptes à l’administration fiscale.

Les autorités monétaires, les banques et les établissements de paiement militent pour un renforcement de l’usage de ces moyens de paiement. L’objectif est notamment de réduire la circulation du cash qui a un coût non négligeable pour les différents acteurs. Cela dit, la compétition sera rude. Ces dernières années, l’usage de l’argent liquide a repris de la vigueur avec une croissance de plus de 7 % sur les trois dernières années. Il est difficile de changer de vieilles habitudes. Le Maroc n’est pas un cas isolé. L’usage du cash reste dominant dans certaines économies avancées.

Le dynamisme de la circulation fiduciaire exerce une pression sur les ressources bancaires, ce qui avait poussé la banque centrale a baissé le taux de la réserve monétaire en septembre 2019 pour octroyer un peu plus de marge de manœuvre aux banques dans le cadre du financement de l’économie. Dans ce sillage, l’amnistie sur le cash détenu chez soi introduit par la Loi de Finances 2020 vise à rapatrier une partie des liquidités dans la nature (plutôt sous les matelas) vers le système bancaire. Il faudra attendre quelques mois pour voir si la mesure accroche.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeu

Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)

L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr…

Baromètre des flottes et de la mobilité : quel est le moral des entreprises ?

Vous l’aurez compris, les gestionnaires de flottes marocains expriment un optimisme notable quant à l'avenir de leurs parcs automobiles. Sel…

Décompensation du gaz butane : le gouvernement passe à l’action

C'est décidé depuis plusieurs mois : le gouvernement Akhannouch a opté pour une suppression progressive des subventions des produits de prem…

Classe moyenne marocaine : mirage ou réalité ? Pr. Nabil Adel répond

Dans son étude « Classes moyennes au Maroc : au-delà des perceptions, que disent les chiffres ? » le Policy center for the new South rapport…

Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaire

Face aux défis croissants de la mobilité et au besoin d'innovation dans les infrastructures de transport, le Maroc dévoile un projet colossa…

Croissance au Maroc : les prévisions optimistes de la BERD

Le dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) décrit les dynamiques économiques des régions q…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire