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Le ministère de la Justice révèle les chiffres alarmants des mariages de mineures

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Le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, a révélé lors d’une séance de questions orales à la chambre des représentants que sur le 32 000 demandes de mariages de mineures déposées en 2018, 26 240 ont été acceptées. Un chiffre alarmant qui souligne la progression vertigineuse de ce phénomène dans le pays.

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L’accroissement des mariages de mineurs inquiète le ministère de la Justice. En effet, le ministre de tutelle,Mohamed Benabdelkader, a présenté en début de semaine à la chambre des représentants les chiffres alarmants de ce phénomène très répandu au Maroc. Ce dernier a tiré la sonnette d’alarme, tout en soulignant que «le nombre de mariages demineurs au Maroc ne cesse d’augmenter avec plus de 32 000 demandes déposées en 2018, dont 26 240 ont été acceptées soit un pourcentage de 81%», rapporte ce 22 janvier le quotidien Al Massae. Le journal Al Alam explique que les demandes déposées par les jeunes filles représentent 99,46 %.

D’après les chiffres du ministère de la Justice, il s’agit bien d’un phénomène rural, car environ 67 % des demandes ont été faites par des personnes habitant les campagnes. Benabdelkadera ajouté que «98% des demandes ont été déposées par des individus au chômage». Il s’est indigné face à ces statistiques et a précisé que «le mariage des mineures n’est plus une exception comme l’attestent les dispositions du Code de la famille, mais qu’il s’est transformé en règle générale», rapporte l’Économiste.

Al Massae, qui citeFatiha Sedass, parlementaire de groupe socialiste, soutient que dans les régions rurales, les familles marient souvent leurs filles à l’âge de 12 ans pour des raisons économiques et sociales. Sedass a ainsi suggéré que cette question reste extrêmement sensible et qu’il faut «prendre en compte les spécificités de la société marocaine», nous apprend H24info.

Pour rappel, les textes de loi appliqués dans les dossiers de mariage de mineures ont longtemps été considérés insuffisants et obsolètes par denombreux activistes et défenseurs des droits de la femme et de l’enfant. En décembre 2019, les agences des Nations Unies au Maroc (Uncief, ONU Femmes, UNFPA), en collaboration avec l’ambassade de Belgique au Maroc, ont échangé sur cette pratique ainsi que sur les moyens et les mesuresnécessaires poury mettre fin.

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