Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Monde / Royaume-Uni : Le projet de loi Brexit de Johnson enfin approuvé

Royaume-Uni : Le projet de loi Brexit de Johnson enfin approuvé

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

La Chambre des communes britannique a voté le jeudi 9 janvier en faveur de l’adoption du projet de loi Brexit du Premier ministre, Boris Johnson. Cette démarche, considérée comme une victoire pour Johnson, permettra enfin au Royaume-Uni de quitter l’Union européenne (UE) le 31 janvier. Elle mettra ainsi fin à plus de trois de crise politique entre le bloc des 27 et Londres.

Temps de lecture : 5 minutes

Après plus de trois ans de crise politique, le divorce du Royaume-Uni avec l’Union européenne va enfin avoir lieu. Ce jeudi 9 janvier, les députés britanniques ont approuvé à 330 contre 231 le texte de loi qui permettra à leur pays de se retirer de l’UE. Ce texte, qui traduit dans la loi britannique l’accord de 535 pages conclu dans la douleur par Boris Johnson avec le bloc des 27, doit maintenant être validé par la Chambre des Lords puis promulgué par la reine. Ce qui devrait relever de la formalité, souligne Le Monde. Une fois que le Parlement européen aura ratifié cette loi, le Royaume-Uni deviendra le 31 janvier à 23 h (heure de Londres et GMT) le premier pays membre à quitter l’UE, après trois reports de cette sortie, initialement prévue en mars 2019. Selon Euronews, l’adoption du projet Brexit est une victoire pour le Premier ministre, qui a promis quele paysquitterale bloc à la fin de ce mois.

Une étape difficile « encore à venir »

Mais malgré la promesse de Johnson deprocéder à un Brexitle 31 janvier, ce départ ne marquera que le début de la première étape de la sortie du pays de l’UE. La Grande-Bretagne etles 27 pays membres dublocse lanceront ensuite dans des négociations portant sur leurs futures relations. En effet, rapportele Nouvel Observateur, le texte approuvé ce jeudi prévoit une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020. Pendant cette période les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes et d’en bénéficier. Ils verseront leur contribution financière, mais sans siéger dans les institutions ni participer aux décisions, poursuit la même source. Cette période ne pourra être prolongée qu’une seule fois, jusqu’à fin 2022 au maximum. Mais Johnson ne souhaite pas prolonger cette phase de transition. Il l’a répété mercredi à la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, qu’il a reçue à Londres, tout en l’exhortant à entamer« dès que possible » la négocier, nous apprend Le Monde.

« Quitter l’UE ne signifie pas que nous en avons fini avec le Brexit », a déploré Paul Blomfield, porte-parole du parti travailliste britanniqueSheffield et shadow ministre du Brexit. « Nous avons accompli la première étape, le départ, mais la phase difficile est encore à venir », a-t-il précisé à Euronews. Certains représentants européens préviennent qu’il sera compliqué de conclure de nouveau traité avec le Royaume-Uni en si peu de temps.

L’échéance controversée du Brexit

Pour Michel Barnier, le négociateur en chef de Brexit pour l’UE, « l’objectif de la Grande-Bretagne de conclure un accord de libre-échange exhaustif d’ici la fin de 2020, comme le souhaiteJohnson, est irréaliste ». « Nous ne pouvons pas nous attendre à nous mettre d’accord sur chaque aspect de ce nouveau partenariat », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Nous sommes prêts à faire de notre mieux dans les 11 prochains mois », rapporte Reuters. L’agence de presse indique que « ce délai s’annonce très court pour négocier des accords qui généralement prennent des années à mettre en place ».

La Grande-Bretagne et l’UE devront conclureplusieurs nouveauxaccords qui concernent notamment les secteurs du commerce des biens et des services de la pêche, de l’aviation, des médicaments et de la sécurité.Le bloc des 27 affirme qu’il sera presque impossible de traiter toutes ces questions en moins d’un an. En réponse, les responsables britanniques ont proposé d’organiser des séances de négociation différentes pour chaque secteur afin de sceller au fur et à mesure les éventuels nouveaux accords.

Toutefois, selon Reuters, les deux parties ont des exigences contradictoires qui risquent de compliquer les négociations. À titre d’exemple, Johnson assure que le Royaume-Uni cherche à conclure un accord de libre-échange de grande envergure avec le bloc, mais refuse de soumettre son pays aux lois et auxnormes de l’UE. Il veut être libre pour pouvoir nouer de nouveaux partenariats commerciaux avec d’autres pays étrangers.

Pour rappel, depuis le référendum de juin 2016, remporté à 52 % par le « Leave », le Royaume-Uni a dû faire face à un chaos politique. Pendant plus de trois ans, les Britanniques se sont déchirés sur le Brexit et leur Parlement a rejeté l’accord négocié par l’ex-Première ministre Theresa May, sans proposer d’autre scénario, menaçant une sortie brutale ou un renoncement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Les projets d’Israël pour Gaza entretiennent la flamme de résistance du Hamas

Le mouvement palestinien de résistance a publié vendredi un mémorandum, «Notre récit... Opération Déluge d’Al-Aqsa», où il explique ses moti…

Islamabad vs Téhéran : un ancien conflit qui refait surface au Proche-Orient

Cette semaine, alors que la guerre dans la bande de Gaza est à son 105ᵉ jour et que les attaques des rebelles houthis du Yémen contre des na…

Les armées du monde sur le pied de guerre

Comprendre la puissance militaire est une question complexe. Pour analyser ce domaine, Global Firepower, la principale autorité en matière d…

À Davos, le gotha politique et économique mondial veut rebâtir la confiance

La réunion annuelle du Forum économique mondial a démarré, hier lundi 15 janvier à Davos pour cinq jours, dans un contexte de ralentissement…

Gaza au 101e jour d’une guerre qui déborde

Au 101ᵉ jour, la guerre sévit encore dans la bande de Gaza. Les attaques israéliennes se sont poursuivies pendant la nuit, tuant 132 civils …

Proche-Orient : Houthis contre Américains, Israël en audience pour «intention génocidaire»

Les États-Unis et une poignée de leurs alliés ont mené jeudi des frappes militaires contre plus d’une douzaine de cibles au Yémen contrôlées…

Remaniement en France : le choix de la jeunesse, aubaine ou menace pour le Royaume ?

«Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission, guidée …

Guerre à Gaza : les Palestiniens dans le «triangle de la mort»

Alors que la guerre approche du cap des 100 jours, l’agence des Nations Unies affirme que les problèmes de santé augmentent à Gaza. Au total…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire