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L’État n’a pas cédé aux sirènes des investisseurs étrangers. Le prestigieux hôtel La Mamounia restera marocain. Suite à l’actualisation de la liste des entreprises privatisables, La Mamounia y a fait son apparition. Beaucoup avaient craint que ce bijou de famille ne change de nationalité. Finalement, l’OCP et le Fonds Hassan II font leur entrée au capital aux côtés de l’ONCF qui était jusqu’ici l’actionnaire de référence. En réalité, les trois entités vont constituer une alliance qui va gérer les actifs hôteliers détenus par l’ONCF.
À La Mamounia, s’ajoutent le Palais Jamaï à Fès, Michlifen Ifrane Suites & Spa et Marchica Lagoon Resort. « Ce partenariat permettra de développer les joyaux de l’hôtellerie nationale, en maintenant une gouvernance marocaine et en générant de nouvelles opportunités de croissance dans le segment », lit-on dans un communiqué du trio. Cette alliance dans laquelle l’ONCF sera minoritaire va permettre à l’Office de se concentrer sur son cœur de métier et par la même occasion de mobiliser du cash pour améliorer sa situation financière. Pour rappel, l’ONCF connaît des problèmes de trésorerie, ce qui se répercute sur son écosystème, notamment ces prestataires.
Les nouveaux actionnaires ne sont pas des novices dans le secteur de l’hôtellerie. L’OCP a une expérience, mais loin du segment du luxe. Le groupe minier a développé des actifs hôteliers dans ses régions d’implantations. Le développement de ces actifs est beaucoup plus lié à son activité qu’à une volonté pure d’investir dans le secteur. Le Fonds Hassan II a déjà plusieurs actes dans le secteur touristique à son actif.
La Mamounia figure régulièrement dans la Gold List, un classement des meilleurs hôtels du monde établi par Conde Nast Traveller, une référence dans son domaine. Le palace figure dans la liste 2020 en compagnie de quatre autres hôtels : Palais Es Saadi, L’Hôtel Marrakech, Hôtel Nord-Pinus Tangier et Royal Mansour. En 2020, La Mamounia fermera ses portes pendant plus de trois mois entre mai et septembre pour un relifting.
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