Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
À la tête d’une importante délégation composée des ministres des Finances, de l’Industrie, de l’Éducation nationale, de l’Équipement, de l’Énergie, de la Justice, le chef su gouvernement marocain, Saad Dine El Otmani, tiendra une réunion avec son homologue français et plusieurs autres ministres à Paris. Ces rendez-vous sont prévus dans le cadre de la rencontre de haut niveau entre les deux pays. Plusieurs conventions seront signées à cette occasion. Parallèlement, la CGEM et le Medef ont prévu des entretiens. Les deux organisations patronales tiennent régulièrement ce type de réunion depuis plusieurs années.
Cette rencontre au sommet entre le Maroc et la France intervient quelques jours après le tacle de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances. En début de mois à l’occasion d’une réunion avec les dirigeants du secteur automobile, il avait critiqué la fabrication des best-sellers français à l’étranger, notamment la Peugeot 208 au Maroc et en Slovénie, et la Renault clio en Turquie. « Je redis à quel point le modèle sur lequel nous avons avancé depuis 20 ans est un modèle obsolète. Délocaliser, perdre des emplois, réimporter du CO2, c’est fini et je ne donnerai plus mon blanc-seing à ce type de construction industrielle qui est mauvaise pour notre industrie et mauvaise pour les Français. Je ne vois pas pourquoi les contribuables français paieraient pour des aides qui ensuite se traduisent par des délocalisations et des réimportations de CO2 », avait lancé le ministre, cité par des journaux français.
Si l’automobile est devenue le premier secteur exportateur du Maroc, c’est parce que Renault et PSA ont décidé d’y investir. Le discours du ministre de l’économie français passe donc mal, surtout au regard des relations entre les deux pays. Mais, Le Maire fait un peu de la politique dans un contexte difficile pour le secteur automobile et plus globalement un climat social tendu en France. Ce contexte pourrait freiner la croissance française qui est déjà atone. Le Maroc ne sera pas épargné par le contexte économique en France puisque ce pays est la deuxième destination des exportations marocaines. La France occupe le même rang parmi les fournisseurs du Royaume.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté de 7 % en 2018 pour atteindre 117 milliards de DH (source : Office des changes). Surtout que la France est l’un des rares pays avec lequel la balance commerciale est excédentaire. L’excédent s’est établi à 2,8 milliards de DH en 2018. En dehors des échanges commerciaux, la France assure pratiquement le tiers des touristes qui visitent le Maroc. Par ailleurs, l’importance de la diaspora marocaine dans ce pays se traduit par une contribution de plus de 35 % de la « France » aux transferts des Marocains résidents à l’étranger. En outre, la France est le premier investisseur au Maroc (sur la période 2012-2018) devant les Emirats Arabe Unis et les États-Unis.
Temps de lecture : 3 minutes
Classe moyenne marocaine : mirage ou réalité ? Pr. Nabil Adel répondDans son étude « Classes moyennes au Maroc : au-delà des perceptions, que disent les chiffres ? » le Policy center for the new South rapport… |
Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaireFace aux défis croissants de la mobilité et au besoin d'innovation dans les infrastructures de transport, le Maroc dévoile un projet colossa… |
Croissance au Maroc : les prévisions optimistes de la BERDLe dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) décrit les dynamiques économiques des régions q… |
Banque mondiale : investissements de 117 millions de dollars dans les infrastructures privéesLa Banque mondiale a publié son rapport annuel pour l'année 2023 sur les investissements privés dans les infrastructures des pays à revenu f… |
Tourisme : la perspective d’une nouvelle année record se confirmeCette année, le Maroc s'apprête à battre un nouveau record touristique après celui de 2023, où 14,5 millions d'arrivées avaient été enregist… |
Maroc et cybersécurité : la quête d’une place de leader sur la scène internationaleEn 2024, la cybersécurité reste au cœur des préoccupations mondiales alors que l'environnement en ligne devient de plus en plus complexe et … |
Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètentLe Fonds monétaire international n’a pas fermé les yeux sur la situation du marché de l’emploi marocain. L’institution a d’ailleurs tiré la … |
Horizon 2030 : ces grands chantiers qui transformeront CasablancaCette dynamique de construction et de rénovation que connaît Casablanca n’est non seulement un moteur de modernisation, mais c’est surtout u… |