Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / La croissance manque de peps

La croissance manque de peps

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La mauvaise campagne agricole va fortement peser sur la croissance de l’économie. La seule satisfaction, s’il y en a une est le rythme de progression des activités non agricoles. Leur croissance s’établirait à 3,3 % en 2019 et poursuivra son redressement sur les deux prochaines années. C’est le baromètre le plus pertinent à suivre puisque personne ne peut maîtriser les caprices de la météo. Au final, la croissance globale rebondirait à 3,8 % en 2020. Comparé au pays de la région Mena, le Maroc n’a pas à rougir de sa performance.

Temps de lecture : 3 minutes

L’actualisation des prévisions de la Banque centrale aboutit à une croissance de 2,6 % du PIB en 2019. C’était attendu, mais sa confirmation en dessous de 3 % interpelle.

La dépendance des campagnes agricoles

Évidemment, la mauvaise campagne agricole aura fortement pesé. La seule satisfaction, s’il y en a une, est le rythme de progression des activités non agricoles. Leur croissance s’établirait à 3,3 % en 2019 et poursuivra son redressement sur les deux prochaines années. C’est le principal à suivre puisque personne ne peut maîtriser les caprices de la météo. Les mauvaises campagnes agricoles sont dévastatrices pour l’emploi en milieu rural. Entre les troisièmes trimestres 2018 et 2019, l’économie a perdu 204 000 emplois dans l’agriculture. En se basant sur une production céréalière moyenne (80 millions de quintaux) et un bon comportement des récoltes des autres produits, le PIB agricole devrait augmenter de 6,2 % en 2020 avant de reculer à 3 % en 2022.

Les vecteurs de la croissance

Au final, la croissance globale rebondirait à 3,8 % en 2020. Comparé au pays de la région Mena, le Maroc n’a pas à rougir de sa performance. Mais, il doit s’interroger sur son modèle pour changer de palier de croissance. C’est ce à quoi s’attèlera la commission spéciale sur le modèle de développement. Des pistes pour redresser la barre figurent dans les rapports annuels de la Banque centrale. Toutes les contributions seront nécessaires pour construire les bases d’un modèle équilibré et inclusif.

D’ores et déjà, et indépendamment des travaux de la commission spéciale sur le développement, le secteur financier va renforcer son action envers les TPE, les porteurs de projets après la sollicitation royale. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib a livré quelques éléments, sans rentrer dans le détail lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil. Le dispositif devrait être prêt pour début janvier 2020 et les banques doivent rendre compte périodiquement à Bank Al-Maghrib de leurs actions. Une implication plus forte des banques envers les TPE et les porteurs de projets pourrait dynamiser un peu l’activité économique. Les TPE représentent plus de 85 % des entreprises marocaines. Dans le même temps, il faudra veiller à ce qu’elles soient payées dans les délais. Le financement n’est donc pas le seul levier sur lequel il faut agir, mais il est impératif de repenser toute une chaîne.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…

Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?

Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a…

ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026

Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202…

Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023

L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% …

Portefeuille de l’État : la réforme en marche

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial…

Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le Maroc

Entre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap…

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire