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Bank Al-Maghrib persiste et signe

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Cela fait maintenant quinze trimestres que Bank Al-Maghrib n’a plus touché au taux directeur. Les professionnels n’espéraient pas un changement majeur lors de la réunion de décembre du Conseil. Le message de la banque centrale est clair : le problème de l’économie ne se trouve pas dans les taux d’intérêt. Cela sous-entend que la politique monétaire ne peut pas être la seule réponse aux maux de l’économie.

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La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 2,25 % lors du dernier conseil de l’année. Cela fait quinze trimestres qu’il n’y a pas touché. Un taux jugé approprié à la conjoncture économique actuelle et ses prévisions rapporte Médias24 qui cite Bank Al-Maghrib. Peu de professionnels espéraient un changement majeur lors de cette réunion. Le message de la banque centrale est clair: le problème de l’économie ne se trouve pas dans les taux d’intérêt. Cela sous-entend que la politique monétaire ne peut pas être la seule réponse aux maux de l’économie. «Sur la base des évaluations des prévisions à moyen terme de l’inflation, de la croissance, des comptes extérieurs, des conditions monétaires et des finances publiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur de 2,25 % reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé», a indiqué la Banque centrale dans son communiqué final. Le comportement des prix à la consommation qui est l’un des principaux indicateurs surveillés par Bank Al-Maghrib s’établira en moyenne à 0,3 % en 2019 avant de remonter à 1,1 % en 2020.

Une croissance à relancer

Après les dernières actualisations, le PIB devrait progresser de 2,6 % en 2019 après une hausse de 3 % en 2018. La commission spéciale pour le nouveau modèle de développement a donc du pain sur la planche pour élaborer un modèle qui favorise une croissance plus robuste et surtout plus inclusive. Par ailleurs, l’Économiste met en avant les prévisions de Bank Al-Maghrib qui envisage une accélération de la croissance à 3,8 % en 2020 et une consolidation à 3,7 % en 2021.

Au niveau des autres indicateurs majeurs, le déficit budgétaire a atteint 44 milliards de DH à fin novembre, en hausse de 3 milliards de DH par rapport à la même période l’année dernière. Pour l’ensemble de l’année, il se situerait à 4,1 % du PIB contre 3,7 % en 2018. «À moyen terme, tenant compte des données de la loi de finances 2020 et sous l’hypothèse de la poursuite des efforts de mobilisation des recettes et de la maîtrise des dépenses, le processus de consolidation budgétaire reprendrait et le déficit hors privatisation avoisinerait 3,8 % du PIB en 2020 et 3,5 % en 2021», estime la banque centrale. L’objectif du gouvernement est de réduire le déficit à 3 % du PIB d’ici 2022.

En dehors de l’analyse de l’évolution récente de la conjoncture économique, le Conseil de Bank Al-Maghrib a approuvé les mesures spécifiques devant être mises en place par la Banque dans le cadre du programme d’appui à l’entrepreneuriat. Sur invitation royale, le secteur financier va renforcer son action à l’endroit des TPME et des porteurs de projets. Un fonds de 6 milliards de DH financé par le budget et les banques sera mis en place pour l’accompagnement de ces structures. Le programme sera déployé dès début 2020.

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