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Décidément le Maroc dépense mal. Cette fois-ci, la remarque vient de la Cour des comptes européenne qui a audité l’aide accordée au Royaume.
Le constat des magistrats est sans ambages : « l’aide financière accordée par l’Union européenne au Maroc entre 2014 et 2018 n’a généréqu’une faible valeur ajoutée et n’a guère permis de soutenir les réformes », rapportent plusieurs confrères. Le diagnostic des magistrats ne restera pas sans effet et impactera le soutien qu’apporte l’Union européenne au Maroc. Il est clair que dans les conditions actuelles, elle va mieux contrôler l’utilisation des fonds. Le rapport doit permettre d’influer sur la gouvernance de l’aide au moins pour ce qui reste dans le cadre de l’accord couvrant la période 2014-2020. Celui-ci porte sur un montant de 1,47 milliard d’euros.
Un manque d’ambition
Dans son soutien au Maroc, l’Union européenne accorde la priorité à l’accès équitable aux services sociaux de base. Plus de 441 millions d’euros y sont consacrés pour la période 2014-2020. Le soutien à la gouvernance démocratique, à l’Etat de droit et à la mobilité bénéficie d’une enveloppe de 338 millions d’euros. Et, plus de 367 millions d’euros sont alloués aux mesures de soutien à l’emploi, la croissance durable et inclusive.
L’audit de la Cour des comptes met le doigt sur le manque d’ambitions et de cohérence de certaines mesures. Dans le secteur de la Santé par exemple, l’aide européenne devait servir à réduire les disparités entre zones urbaines et rurales ainsi qu’à améliorer la question du manque de personnel. « Le programme d’appui budgétaire était surtout centré sur la réduction des disparités. Pour le manque de personnel, il ne comportait qu’une seule valeur cible, peu ambitieuse, à savoir la formation de seulement 13 médecins de famille en seulement trois ans », relève L’Economiste. Par ailleurs, le Programme d’appui à la croissance et à la compétitivité du Maroc (PACC) reposait sur trois stratégies dont deux dépourvues d’objectifs datés, critiquela Cour des comptes. De même, le PACC couvrait un trop grand nombre de secteurs, ce qui peut limiter son efficacité.
Si le Maroc souhaite garder la main sur la gestion et l’utilisation de cette aide, il va falloir qu’il revoit sa copie et se montre plus ambitieux dans les réformes préconisées par l’Union Européenne.
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