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Ce mardi 3 décembre, les résultats de l’étude PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), menés par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), ont mis l’accent sur la fragilité et l’instabilité de l’enseignement marocain. Le test PISA, qui a été passé par 600 000 élèves issus de 79 pays, a révélé que les élèves marocains âgés de 15 ans n’ont réussi à obtenir que 359 points en lecture (moyenne internationale 487), 368 points en mathématique (moyenne internationale 489) et 377 en sciences (moyenne internationale 489).
Selon le quotidien Les Inspirations ECO, le classement PISA n’est pas le premier à avoir mis l’accent sur la qualité défaillante de l’enseignement marocain. Le média précise que le royaume a obtenu de mauvaises notes dans le classement TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) qui concerne les mathématiques et les sciences ainsi que celui de PIRLS qui porte sur la maîtrise de la lecture chezles élèvesde la 4e année de primaire. Toutefois,Mohamed Sassi, directeur central de l’évaluation et des examens du ministère, explique à nos confrères de Hespress que le Maroc a décidéd’adhérer a ce genre de « rankings » afin de « mettre un terme de comparaison, établir l’hiatus entre la compétence aux niveaux international et national, et agir en conséquence ». Sassi précise qu’un classement « reste essentiellement un déterminant qui fait partie de la réalité éducative ».
Pourquoi le système éducatif marocain est-il défaillant ?
Pour Les Inspirations ECO, le retard accusé par certains élèves au niveau de leurscolarisation(abandon, redoublement…) est l’une des principales raisons de cette mauvaise performance. Le journal développe en soulignant que le classement PISA évalue les élèves de 15 ans, sans pour autant prendre en considération leur niveau scolaire. Alors que dans la plupart des pays recensés, les jeunes qui ont participé à ce test sont déjà au secondaire qualifiant (lycée), leurs camarades marocains sont encore au collège. Sassi avance dans ce sens que « le problème n’est pas seulement d’avoir des connaissances, mais de les avoir à un certain âge, en ayant un certain niveau scolaire ».
Par ailleurs, la Banque Mondiale a souligné dans un mémorandum sur le Maroc, plusieurs autres facteurs minant la qualité du système éducatif du royaume, rapportent Les Inspirations ECO. Ce rapport dénonce, entre autre, « des classes pléthoriques, des programmes surchargés, des méthodes pédagogiquesaxées sur la mémorisation, des formations insuffisantes des enseignants, l’absence de contrôle et d’incitation à la performance, une centralisation excessive, une implication insuffisante des parents, notamment des pères… etc ». La même source rajoute également « le retard scolaire, l’absentéisme… et l’attitude des élèves comme leurs parents envers les matières scientifiques ».
Enfin la presse marocaine s’aligne aujourd’hui pour évoquer le problème prédominant qui fait saigner l’éducation marocaine : les enseignants. En effet, la consolidation des formations initiales et continues des enseignants est le principal moyen de rehausser le niveau des élèves du royaume. Nadia Salah, qui a consacré son éditorial du jour sur l’Économiste à ce sujet, conclu : « Quoi qu’il en soit, maintenant que l’on sait que nos enfants ont du mal à comprendre un texte et que ce n’est pas le faible nombre d’élèves en classe qui fait leur réussite, on va pouvoir reprendre le travail par le bon bout, au lieu de continuer à se gargariser de mots… pour impressionner les collègues ».
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