Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Pourquoi le système éducatif marocain est en déclin

Pourquoi le système éducatif marocain est en déclin

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Au début de cette semaine, PISA, un Programme international pour le suivi des acquis des élèves, a révélé que les jeunes marocains de 15 ans sont faibles en lecture, en mathématiques et en sciences. En effet, le Maroc s’est classé 75e sur les 79 pays sondés. La presse nationale revient sur ce sujet et explique ce résultat pour le moins préoccupant et alarmant.

Temps de lecture : 4 minutes

Ce mardi 3 décembre, les résultats de l’étude PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), menés par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), ont mis l’accent sur la fragilité et l’instabilité de l’enseignement marocain. Le test PISA, qui a été passé par 600 000 élèves issus de 79 pays, a révélé que les élèves marocains âgés de 15 ans n’ont réussi à obtenir que 359 points en lecture (moyenne internationale 487), 368 points en mathématique (moyenne internationale 489) et 377 en sciences (moyenne internationale 489).

Selon le quotidien Les Inspirations ECO, le classement PISA n’est pas le premier à avoir mis l’accent sur la qualité défaillante de l’enseignement marocain. Le média précise que le royaume a obtenu de mauvaises notes dans le classement TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) qui concerne les mathématiques et les sciences ainsi que celui de PIRLS qui porte sur la maîtrise de la lecture chezles élèvesde la 4e année de primaire. Toutefois,Mohamed Sassi, directeur central de l’évaluation et des examens du ministère, explique à nos confrères de Hespress que le Maroc a décidéd’adhérer a ce genre de « rankings » afin de « mettre un terme de comparaison, établir l’hiatus entre la compétence aux niveaux international et national, et agir en conséquence ». Sassi précise qu’un classement « reste essentiellement un déterminant qui fait partie de la réalité éducative ».

Pourquoi le système éducatif marocain est-il défaillant ?

Pour Les Inspirations ECO, le retard accusé par certains élèves au niveau de leurscolarisation(abandon, redoublement…) est l’une des principales raisons de cette mauvaise performance. Le journal développe en soulignant que le classement PISA évalue les élèves de 15 ans, sans pour autant prendre en considération leur niveau scolaire. Alors que dans la plupart des pays recensés, les jeunes qui ont participé à ce test sont déjà au secondaire qualifiant (lycée), leurs camarades marocains sont encore au collège. Sassi avance dans ce sens que « le problème n’est pas seulement d’avoir des connaissances, mais de les avoir à un certain âge, en ayant un certain niveau scolaire ».

Par ailleurs, la Banque Mondiale a souligné dans un mémorandum sur le Maroc, plusieurs autres facteurs minant la qualité du système éducatif du royaume, rapportent Les Inspirations ECO. Ce rapport dénonce, entre autre, « des classes pléthoriques, des programmes surchargés, des méthodes pédagogiquesaxées sur la mémorisation, des formations insuffisantes des enseignants, l’absence de contrôle et d’incitation à la performance, une centralisation excessive, une implication insuffisante des parents, notamment des pères… etc ». La même source rajoute également « le retard scolaire, l’absentéisme… et l’attitude des élèves comme leurs parents envers les matières scientifiques ».

Enfin la presse marocaine s’aligne aujourd’hui pour évoquer le problème prédominant qui fait saigner l’éducation marocaine : les enseignants. En effet, la consolidation des formations initiales et continues des enseignants est le principal moyen de rehausser le niveau des élèves du royaume. Nadia Salah, qui a consacré son éditorial du jour sur l’Économiste à ce sujet, conclu : « Quoi qu’il en soit, maintenant que l’on sait que nos enfants ont du mal à comprendre un texte et que ce n’est pas le faible nombre d’élèves en classe qui fait leur réussite, on va pouvoir reprendre le travail par le bon bout, au lieu de continuer à se gargariser de mots… pour impressionner les collègues ».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?

Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et…

Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

Le bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le …

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…

Permis de conduire : le bras de fer entre les auto-écoles et la NARSA s’intensifie

Le secteur des auto-écoles est en ébullition. Les professionnels de la conduite expriment leur mécontentement face aux récentes modification…

Ipad Kids : pourquoi cette génération est-elle si agressive ?

Ces derniers mois sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos font froid dans le dos. On peut y voir des enfants de moins de 5 ans passer …

Santé : la CDT dénonce l’inaction gouvernementale et poursuit son combat

Dans un mouvement de défiance contre les manquements du gouvernement, la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé la tenue d'un…

Education et QI : le Maroc, vilain petit canard du Maghreb

Il est courant que les gens comparent leur intelligence avec celle des autres, que ce soient des amis, des membres de la famille ou même des…

Stress hydrique : les grands barrages toujours en quête d’eau

Le taux de remplissage global des barrages se situe à 30,7%, en légère baisse par rapport aux 34,6% constatés à la même période de l'année p…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire