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Ce lundi 2décembre a été marqué par le lancement du sommet de la COP25 à Madrid. Le Maroc est représenté à cet événement par une importante délégation conduite par le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani.
L’assistance aux pays en développement pour s’adapter aux incidences du dérèglement climatique sera l’un des principaux points de discorde de cette nouvelle conférence internationale sur le climat. « Il faut trouver des moyens financiers pour soutenir les populations concernées, et des moyens innovants pour que cela ne pèse plus sur les budgets des pays, déjà très contraints. La COP25 doit recréer le lien entre pays développés et pays en développement pour lutter contre les changements climatiques, et faire face à ses conséquences », déclare Lucile Dufour, responsable politiques internationales à l’ONG réseau action climat.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné l’urgence de la situation : « d’ici la fin de la prochaine décennie, nous serons sur un de ces deux chemins. L’un est le chemin de la capitulation, où nous aurons dépassé comme des somnambules le point de non-retour, mettant en danger la santé et la sécurité de tous les habitants de cette planète ». « Voulons-nous vraiment marquer l’Histoire comme la génération qui a fait l’autruche, qui flânait pendant que le monde brûlait ? », a-t-il lancé, accusateur, indique France24. « L’autre option est le chemin de l’espoir. Un chemin de résolution et de solutions durables. Un chemin dans lequel les énergies fossiles restent là où elles devraient être, dans le sol, et où nous parviendrons à la neutralité carbone d’ici 2050 », a-t-il poursuivi. Ensuite, le Secrétaire général des Nations Unies a déploré que la réduction mondiale requise des émissions de carbone a plus que doublé du fait de l’inaction des pays. Aujourd’hui,la nécessité de réduction annuelle des émissions de carbone atteint 7 %contre 3,3% il y a 10 ans. Il a pointé du doigtlespays du G20, responsables des 3/4 des émissions de carbone, et les a appelés à s’engageret à adopter des mesures plus écologiques.
Le Maroc dévoile ses ambitions
Le royaume est représenté lors de cette Conférence par une délégation conduite par le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, et composée du ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rebbah, de la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nezha El Ouafi, et de l’ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich.
El Otmani a indiqué que le royaume a lancé plusieurs stratégies et programmes en vue de dépasser l’objectif visant à réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, rapporte Hespress. Le Maroc ambitionne également d’augmenter à 52% sa capacité de production électrique à partir des énergies renouvelables pour la même année. Le chef du gouvernement a faitpart de l’engagement du Royaume d’œuvrer pour davantage d’implication des jeunes et de la société civile dans la lutte en faveur de la cause climatique, et ce à travers plusieurs initiatives.
Un défi majeur
Pour sa part, le Premier ministre espagnol par intérim, Pedro Sánchez, a invité les représentants des pays à respecter les termes de l’accord de Paris sur le climat en 2015.Cet accord stipuleque chaque état doit fournir un engagement chiffré de ses objectifs de réduction d’émission et la revoir tous les cinq ans : « Nous devons atteindre le sommet de Glasgow de 2020 (COP26) avec des contributions nationales beaucoup plus ambitieuses et les stratégies à long terme doivent conduire à une décarbonisation ordonnée, équitable et efficace ». Ce dernier a également souligné : « À un moment marqué par le silence de certains, l’Europe a beaucoup à dire dans ce combat (…) parce que nos sociétés le réclament (…) mais aussi pour des raisons de justice historique : l’Europe a mené la révolution industrielle et le capitalisme fossile, elle doit mener la décarbonisation », a-t-il insisté, rapporte RFI.
Le défi majeur dece 25e colloquesera de trouver un accord sur un marché mondial des crédits carbone et de convaincre les signataires de l’Accord de Paris de présenter des objectifs climatiques plus ambitieux en 2020. Cette édition intervient à un moment où le monde est déjà 1,1 °C plus chaud qu’il ne l’était au début de la révolution industrielle et que le réchauffement climatique a déjà un impact significatif sur le monde et sur la vie des gens. Selon le New York Times, si les tendances actuelles persistent, les températures mondiales risquent d’augmenter de 3,4 à 3,9 °C au cours de ce siècle, provoquant ainsi des répercussions destructrices et désastreuses sur la planète et tous ses êtres vivants.
Rappelonsque la COP25 devait initialement se tenir au Chili, mais suite aux manifestations massives que connait le pays, Pinera a jugé bon de changer le lieu de l’événement. L’Espagnes’est ainsi proposée pour organiserla conférence des Nations unies sur le climat. En seulement quatre semaines, le pays a fait preuve d’un véritable tour de force, là où les précédents hôtes disposaient d’une année de préparation, indique Le Monde.
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