Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Financement des petites entreprises : la machine en marche

Financement des petites entreprises : la machine en marche

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Face aux fréquentes faillites des TPME, le discours royal du 11 octobre 2019 est venu recadrer le secteur bancaire marocain. Le souverain a exhorté les institutions bancaires à faciliter l’accès aux crédits aux TPE. Une récente étude du HCP fait état de statistiques alarmantes. 7 entreprises sur 10 n’accèdent pas aux crédits en raison des garanties exigées par les banques. Ces dernières sont désormais prêtes à faire des efforts.

Temps de lecture : 3 minutes

Bonne nouvelle pour les jeunes entrepreneurs marocains. Le programme spécial d’appui aux jeunes diplômés pour financer des projets d’auto-emploi avance bien, indique la vie économique ce vendredi 29 novembre 2019. Le gouvernement, Bank Al Maghrib et le groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM)échangent régulièrementafin delancer une nouvelle procédure d’accompagnement des TPE en 2020, rappelle la même source.

« Nous aurons des dispositifs bien ciblés pour nous assurer que tous les opérateurs exclus du financement rejoignent le cercle et bénéficient de concours bancaires à hauteur de leurs besoins », déclare Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances. L’actuelle loi de finances 2020 prévoit un fonds de 6 milliards de dirhams, qui sera injecté au fur et à mesure au cours des 3 prochaines années, pour financer et soutenir l’entrepreneuriat. Son objectif: Soutenir les petites et moyennes entreprises et permettre une meilleure intégration professionnelle et économique des salariés du secteur informel. Ce système ne pourra efficacement aboutir sans l’implication et la coopération des banques.

BMCE Bank annonce la couleur

Bti Bank, filiale du groupe BMCE Bank, va prêter main-forte à cette nouvelle vision gouvernementale. La banque a signé cette semaine une convention de partenariat avec la Confédération marocaine des TPE-PME. Les deux parties comptent mettre en place des comités d’étude et de travail conjoints pour réaliserune offre pertinente de produits financiers participatifs, rapporte Challenge. BTI Bank va également assurer l’accompagnement des entreprises et créer un dispositif de conseil et de formation adapté au développement des activités des TPME.

Une initiative saluée par Abdellah El Fergui, président de la confédération marocaine des TPE-PME. « Il faut trouver des solutions pour que ces entreprises survivent. 5.180 TPE ont fait faillite en 2015 et plus de 10 000 en 2018… et encore ! Ces chiffres ne donnent pas une image fidèle de la réalité, puisqu’il y en a plusieurs qui sont juste dormantes ». Effectivement, en raison du refus de financement bancaire, ces entreprises n’ont pas d’autre choix que de fermer leurs commerces. Une enquête du HCP, menée entre janvier et juillet 2019 auprès de 2 101 sociétés des secteurs de l’industrie, de la construction et des services, révèle des chiffres alarmants.

Environ 7 entreprises sur 10 se voient refuser des crédits bancaires. Un tiers des entreprises sondées estime que les conditions se sont davantage resserrées ces 3 dernières années. Probablement à cause de l’ampleur des créances en souffrance. La même source souligne que l’inflation des défaillances d’entreprises, notamment le défaut de paiement, a atteint des proportions inquiétantes pendant ces deux dernières années. Ainsi, seules les grandes entreprises, dont les effectifs dépassant les 200 personnes etle chiffre d’affaires est supérieur à 75 millions de dirhams, arrivent à bénéficier de crédits bancaires significatifs.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Petits agriculteurs : quel avenir dans ce contexte hydrique ?

L'agriculture, locomotive de l'économie marocaine, occupe une place centrale dans les discours royaux. Face à la raréfaction de l'eau, l'Ins…

Culture agricole : rien ne va plus pour les melons et les pastèques

Ce n’est vraiment pas un temps à être agriculteur. Ces dernières années, ils ont été parmi les premières victimes des changements climatique…

Campagne agricole 2023/24 : quelles solutions en temps de crise?

Environ 1,1 million de quintaux de semences céréalières certifiées ont été distribués à des tarifs subventionnés pour cette année. Les prix …

Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeu

Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)

L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr…

Baromètre des flottes et de la mobilité : quel est le moral des entreprises ?

Vous l’aurez compris, les gestionnaires de flottes marocains expriment un optimisme notable quant à l'avenir de leurs parcs automobiles. Sel…

Décompensation du gaz butane : le gouvernement passe à l’action

C'est décidé depuis plusieurs mois : le gouvernement Akhannouch a opté pour une suppression progressive des subventions des produits de prem…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire