Scandale immobilier de Bab Darna : les premières révélations

A
A
A
A
C’est un véritable séisme qui a frappé le secteur immobilier au Maroc. Le patron du groupe Bab Darna immobilier, Mohamed El Ouardi a été interpellé le 21 novembre 2019 suite à des plaintes adressées par plusieurs victimes au juge d’instruction. Actuellement en détention, le patron du groupe Bab Darna qui est poursuivi pour abus de confiance, escroquerie et crimes financiers, conformémentau Code pénal marocain, risque de lourdes amendes etpeines de prison.
Ce scandale a fait couler beaucoup d’encre dans la presse marocaine. Le site Hespress FR affirme que les premières investigations ont révélé qu’El Ouardi possède 4 sociétés et holding à Casablanca, notamment Rasmal Invest, dont le capital est évalué à 7 millions dirhams.Le site d’information indique que dehauts cadres figurent parmi les victimes, dont 20 pilotes de l’aviation civile, des cadres du ministère de la Justice, des investisseurs et des petits promoteurs, outre des MRE d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les Inspirations éco se demandent, dans un article paru le 27 novembre 2019, si l’on assiste à « l’arnaque du siècle ». L’une des victimes de cette escroquerie a déclaré au quotidien: « Nous avons signé un contrat de réservation, devant un notaire en février 2018. Selon les termes duquel nous avons déposé une avance de plus de 700 000 dirhams, en vue de l’acquisition d’une villa semi-finie à Bouskoura. À l’heure où nous vous parlons, les terrains sont encore nus, les gros-œuvres qui doivent être concomitants à la signature du contrat de réservation n’ont pas été lancés ». La même personne aassuréqu’en voulant se rétracter, elle a constaté à sa grande surprise que les chèques de remboursements étaient sans provision. « Les acheteurs ont investi toutes leurs économies dans le rêve de toute une vie. Un rêve qui a viré au cauchemar », déplore pour sa part une MRE à l’Économiste.
Que dit la loi sur la vente en l’état futur d’achèvement ?
La vente en l’état futur d’achèvement aussi appelée (VEFA) ou vente sur plan est une technique juridique permettant aux promoteurs immobiliers de « prévendre » leurs programmes avant la fin des travaux, voire avant leur commencement. Cette technique permet, d’une part, au promoteur de financer de manière spécifique la réalisation des chantiers. D’autre part, elle permet aux acquéreurs de régler un achat représentant un montant important au point d’être parfois l’investissement d’une vie, en plusieurs échéances confortablement espacées.
La VEFA passe ainsi par trois étapes : le contrat de réservation, le contrat préliminaire et le contrat définitif. Le vendeur ne doit en aucun cas exiger une somme tant qu’un contrat n’est pas signé. Le cas échéant, le contrat préliminaire, et tout contrat qui contrevient à cette règle sont nuls selon l’article 618-8 de la loi 107/12, indique la Vie économique.
« Il est inconcevable de se passer de la prestation d’un avocat ou d’un conseiller juridique à 2000 dirhams pour l’achat d’un bien valant des millions de dirhams. Il est donc temps de changer de comportement, d’être plus exigeant et de recourir systématiquement à la justice en cas de retard de livraison non prévu par le contrat », souligne Samir Chaouki, directeur de publication des Inspirations éco, dans son éditorial du mercredi 27 novembre 2019.
Le mot d’ordre est clair :la prudence. Ne jamais acheter un bien sur plan avant de consulter des avocats ou des experts juridiques, au risque de subir le même sort que les clients de Bab Darna.
Société - Entre financements européens et domination des ONG internationales, la gouvernance migratoire au Maroc révèle un partenariat déséquilibré. Une enquête montre comment les acteurs locaux restent marginalisés malgré leur rôle décisif sur le terrain.
Ilyasse Rhamir - 21 novembre 2025Société - Découvrez la nouvelle plateforme pour le suivi des décès maternels, lancée par le ministère de la Santé à Rabat.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Politique - Le Procureur général du Roi présente des changements clés pour les parquets du Royaume. Découvrez les implications essentielles.
Mouna Aghlal - 20 novembre 2025Société - Les parents ou tuteurs doivent impérativement déposer un certificat de scolarité dans un délai d’un mois via le service en ligne « Taawidaty ».
Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025Société - La DGSN dément une vidéo montrant un enfant agressé, faussement attribuée à une école marocaine, et confirme qu’elle provient d’un pays asiatique.
Hajar Toufik - 20 novembre 2025Société - La tutelle plaide la pénurie de chlorure de potassium, l'opposition veut les détails de chaque appel d'offre octroyé par l'AMMPS.
Rédaction LeBrief - 20 novembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025