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La Maison-Blanche prive le Liban d’une aide de 105 millions de dollars

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La Maison-Blanche retarde l’octroi d’une aide sécuritaire au Liban d’une valeur de plus de 100 millions de dollars, et ce sans aviser les législateurs et les décideurs politiques américains. Cette nouvelle information a été confirmée publiquement par David Hale, un haut responsable du département d’État, lors de son témoignage face à la Chambre des représentants dans le cadre de l’enquête de destitution menée contre le président Donald Trump.

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Hale, un diplomate au département d’État américain, a reconnu ce gel de fonds en parlant sous serment devant les législateurs. Interrogé sur le retard controversé de l’assistance militaire à l’Ukraine, il a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé et a évoqué le Liban. « Des informations m’ont été communiquées à partir de fin juinselon lesquelles une suspension de l’aide de l’Ukraine et de l’aide militaire libanaise avait été mise en place, et cesans aucune explication», a déclaré Hale, le sous-secrétaire d’État des affaires politiques, révèle une transcription publiée par les législateurs ce lundi 18 novembre. « Elle (l’aide)n’a toujours pas été débloquée », a-t-il affirmé dans sa déposition du 6 novembre, lorsqu’on lui a demandé où en était l’aide destinée au Liban, rapporte le New York Times.

En réponse à la question sur la raison pour laquelle la Maison-Blanche ne débourse pas les fonds approuvés par le Congrès, Hale a indiqué qu’il y avait apparemment « un différend quant à l’efficacité de l’assistance », mais sa réponse complète a été censurée sur la retranscription, souligne la même source. Selon le quotidien Asharq Al Awsat, l’administration Trump, qui n’a pas expliqué sa décision,veut fairepression sur le Hezbollah libanais pour l’isoler de son allié,l’Iran. Ce gel de fonds est intervenu avant le déclenchementau Liban, le 17 octobre, des manifestations antigouvernementales. Notons que ce mouvement de protestation qui dénonce la crise économique du payset sa corruption endémique a poussé le Premier ministre, Saad Hariri,à démissionner.

Par ailleurs, le New York Times indique que deux démocrates ont déploré, dans une lettre récemment adressée à la Maison-Blanche, que ce « blocage injustifié et inexpliqué » avait affecté 105 millions de dollars d’aide au Liban, y compris des véhicules militaires, des armes et des munitions. Il s’agit d’Eliot Engel, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, et de Ted Deutch, chef de sa sous-commission chargée du Moyen-Orient. Ces derniers ont écrit que le Liban « est confronté à des risques imminents qui menacent ses forces de sécurité, notammentl’État Islamique, Al-Qaida et leurs partisans ainsi que les rebelles duHezbollah, qui ne cessent de se multiplier et de renforcer leurs puissances » dans la région. « Une armée libanaise plus compétente est clairement dans l’intérêt des États-Unis et du Liban », ajoutent-ils.

Hale a déclaré en outreque les hauts responsables du département d’État et du Pentagone, chargés du Moyen-Orient, se demandaient si le gel de l’aide par le Bureau de la gestion et du budget de la Maison-Blanche était devenu « la nouvelle norme » de l’administration Trump.

Pour rappel, Trump fait actuellement face à une enquête de destitution initiée par les démocrates américains, qui l’accusent de n’avoir pas fourni l’aide nécessaire pour combattre les séparatistes soutenus par la Russie et d’avoir forcé le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, à déterrer des informations sur son rival à l’élection présidentielle de 2020, le démocrate Joe Biden. Trump nie toujours toutacte répréhensible.

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