Accueil / Société

Affaire Sidi Harzem : La FMDC reste sur sa soif

Temps de lecture :

Polémique de la contamination des produits Sidi Harazem (1)

L’affaire de la contamination de trois lots de bouteilles d’eau de Sidi Harazem continue à faire couler beaucoup d’encre. En réponse à des articles de presse, la marque a reconnu cette contamination dans un communiqué. Elle a confirmé, le 12 novembre, qu’elle a retiré les bouteilles en question de tous les points de vente et que « toute cette production a ensuite été détruite ». La société a affirmé qu’une « non-conformité a en effet été remontée par Institut national d’hygiène sur trois lots identifiés du format 0,5 Litre de la marque Sidi Harazem fabriquées sur une nouvelle ligne remplisseuse installée fin août 2019 ».

Les déclarations du management de Sidi Harazem ne semblent pas rassurer. L’Économiste s’est déplacé sur place et a interrogé des habitués de la station.« Quoique l’entreprise a rapidement communiqué sur la non-conformité relevée sur ses eaux ainsi que les mesures pour y remédier, lorsqu’il s’agit d’un problème touchant à la santé, les consommateurs deviennent de plus en plus frileux. Pire encore, certains boudent le produit », déplore un habitué de la station Sidi Harazem au quotidien. Un autre a ajouté : « Nous craignons que les eaux de la station soient altérées par les infiltrations de la décharge publique, située à quelques kilomètres de Sidi Harazem. Le journal rappelle à ce titre que la société gestionnaire de la décharge, Ecomed, a, à plusieurs reprises, affirmé qu’elle » ne présente aucun danger sur la qualité des eaux de Sidi Harazem ».

Par ailleurs, Le SG de la Fédération nationale des associations du consommateur, Ouadie Madih, a déclaré à Maroc World News que la sociétédoit assumer ses responsabilités quant à saréaction tardivequi pourrait mettre en danger la vie des populations de la région. « La grande question qui se pose maintenant est : pourquoi l’entreprise n’a-t-elle pas réagi à cette question jusqu’à présent, sachant que le rapport de l’INH remonte au mois d’août », a-t-il déploré.

Cependant, sur Telquel (version online), Bouazza El Kharrati, président de la Fédération du droit du consommateur (FMDC), salue la sortie de Sidi Harazem et estime que « c’est la première fois au Maroc qu’une société réagit ainsi à une réclamation en reconnaissant des écarts de production ». Ce dernier, frustré par contre par le silence du ministère de la Santéa ajouté : « Nous avons contacté les médias, car le ministère est incapable de nous répondre. On les a avertis, mais en vain », confie-t-il au journal.

Pour rappel, selon une étude de l’Économiste publiée le 7 août 2019,la consommation de l’eau embouteillée s’élève aujourd’hui à près de 1 milliard de litres, 29 litres par an/habitant contre 19 litres en 2012, soit une augmentation moyenne de 10 % par an au cours des cinq dernières années. Le quotidien explique que les opérateurs du secteur se livrent à une rude bataille et à une concurrence accrue, d’où la multiplication des marques et produits mis en vente. La même source ajoute que la Société de thermalisme marocaine (Sotherma), qui commercialise les marques Sidi Harazem et Aïn Saïss, maintient sa deuxième place sur le podium. Toutefois, la polémique des eaux contaminées risque de perturber la production de la société, qui en plus de s’être mis sur le dos les organismes de défense des droits du consommateur, commence à perdre la confiance de ses consommateurs.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Trafic déjoué : plus d’une tonne de drogue saisie au large de Safi

Société - Une cargaison de plus d’une tonne de résine de cannabis a été saisie au large de Safi. Des fouilles méticuleuses dans la zone ciblée ont conduit à l’arrestation de quatre individus, âgés de 21 à 23 ans.

Ilyasse Rhamir - 19 mai 2025

INDH : 20 ans d’engagement en faveur du développement humain au Maroc

Société - Depuis 20 ans, le Maroc mise sur une approche humaine et solidaire du développement, portée par une initiative royale aux impacts concrets et durables.

Hajar Toufik - 19 mai 2025

Jawaz lance son appli pour des trajets plus fluides

Société - La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) enrichit son offre numérique avec le lancement de l’application mobile Jawaz.

Ilyasse Rhamir - 19 mai 2025

JPO de la DGSN : hommage aux familles des policiers décédés en service

Société - En marge des Journées Portes Ouvertes de la DGSN à El Jadida, un hommage émouvant a été rendu aux familles des policiers décédés en service.

Hajar Toufik - 18 mai 2025

Des offres préférentielles Renault pour les agents de la Sûreté nationale

Société - Renault Maroc et la Sûreté nationale unissent leurs forces pour offrir aux fonctionnaires des services exclusifs, facilitant l’accès à des véhicules à tarifs avantageux.

Hajar Toufik - 18 mai 2025

PHOTOS : revivez les festivités des 69 ans de la DGSN

Société - La DGSN a célébré le 69e anniversaire de sa création, près de sept décennies d’engagement au service de la sécurité. Revivez les meilleurs moments.

Rédaction LeBrief - 17 mai 2025
Voir plus

Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025

IA : avons-nous encore un libre arbitre ?

Dossier - Confiance dans les GPS, les avis en ligne ou des suggestions d'algorithme, nous déléguons notre libre-arbitre à des logiques invisibles.

Sabrina El Faiz - 3 mai 2025

Aïd Al-Adha : amende pour le sacrifice du mouton ? Le vrai du faux

Société - À quelques semaines de Aïd Al-Adha, une rumeur sur une prétendue amende pour le sacrifice du mouton sème le doute chez les Marocains.

Hajar Toufik - 16 mai 2025

Métier passion au Maroc, la réalité derrière le rêve

Dossier - Sommes-nous tous voués à souffrir ? Quand on aime son métier passion, on ne compte apparemment pas ses heures.

Sabrina El Faiz - 18 janvier 2025

Affaire Escobar du Sahara : Latifa Raâfat cible de cyberharcèlement

Société - Dans l’affaire «Escobar du Sahara», une déclaration de Saïd Naciri relance l'attention sur Latifa Raâfat, aujourd’hui prise dans une tourmente médiatique inattendue.

Hajar Toufik - 14 mai 2025
Voir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire