Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Article 9, dette publique, exonération… Benchaaboun dit tout

Article 9, dette publique, exonération… Benchaaboun dit tout

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, s’est prêté fin de semaine dernière à la séance des questions-réponses des membres de la commission des finances et du développement économique présidée par Abdellah Bouanou. Plusieurs mesures du projet de loi finances 2020 ont été abordées durant cette rencontre, notamment celle concernant l’article 9, qui interdit la saisie des biens de l’État, ou encore celle relative de la dette du trésor public.

Temps de lecture : 3 minutes

Mohamed Benchaâboun a pu réagiraux différentes interrogations de l’opposition. En effet, les députés parlementaires avaient haussé le ton mercredi dernier au parlement, critiquant certaines mesures du PLF 2020, notamment l’article 9, qui interdit la saisie des biens de l’état. Pour Benchaâboun,il est important d’interdire la saisie des biens de l’État pour garantir la continuité du service public au profit du contribuable, rapporte les Inspirations éco, ce lundi 4 novembre 2019.

Pour défendre cette loi, Benchaâboun cite les sommes astronomiques des saisies des biens de l’État. Durant les trois dernières années, la valeur de ces biens au titre de l’exécution des jugements a atteint les 10 milliards de dirhams. « Cette somme qui porte une atteinte sérieuse aux finances de l’État a conduit à entraver la réalisation de plusieurs projets et notamment des routes et des ponts. Cela est susceptible d’avoir un impact sur la vie des citoyens et sur la paix sociale», explique le ministre. «À travers cette disposition, le gouvernement ne tente ni de violer la constitution ni de vider les jugements de leur contenu», souligne Benchaâboun, qui pense néanmoins que l’État devrait trouver d’autres moyens de garantir l’application des jugements prononcés à son encontre.

« La dette publique reste soutenable »

Depuis la crise mondiale de 2008, le taux de la dette nationale est en hausse. Alors qu’il était de 58,2 % en 2012, il est aujourd’hui de 65,3 %, et reste loin du seuil d’endettement fixé par le fonds monétaire international (FMI) pour les pays en voie de développement (70 %). Pas de panique assure Benchaâboun. Pour le ministre, cette dette est soutenable. Cela s’explique par le fait que l’argent de la dette est exclusivement injecté dans les projets d’investissement, conformément à l’article 20 de la loi organique des Finances.

Par ailleurs, Benchaâboun estime que le «chiffre utilisé au sujet de la dette publique par rapport au PIB, soit 91 %, ne correspond pas aux critères internationaux. Il ne peut donc être accepté comme un indicateur pour comparer ou analyser la capacité d’un pays à supporter davantage l’endettement », rapporte l’Économiste dans son édition du 4 novembre 2019.

Exonération à l’export, Benchaâboun relativise

L’un des points discutés lors de cette rencontre est : les entreprises exportatrices qui ne peuvent profiter de l’exonération sur le chiffre d’affaires à l’exportation durant les 5 premières années. Le ministre relativise en expliquant que la plupart de ces entreprises exercent une activité industrielle et profitent de l’exonération quinquennale (exonération qui permet à un propriétaire de ne pas payer la contribution foncière sur les propriétés bâties pendant 5 ans après achèvement des travaux de construction). Il affirme par la même occasion que ces entreprises pourront compenser cela par la baisse de l’IS de 31 à 28 % prévu dans le PLF2020.

Ce lundi, Benchaâboun, accompagné du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, fera face aux représentants de la CGEM pour défendre les différentes réformes et mesures du projet de loi de finances 2020.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire