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Liban : Hariri sollicite les pays étrangers pour réaliser ses réformes

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Le Premier ministre libanais Saad El Hariri s’est entretenu mardi avec des ambassadeurs occidentaux et arabes pour expliquer les réformes annoncées la veille, visant à calmer les manifestations massives réclamant la démission de son gouvernement.

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Hariri espère que le programme de réformes augmentera les investissements étrangers et aidera l’économie libanaise en difficulté. Il envisage également un éventuel remaniement du gouvernement, qui sera « décidé dans les prochains jours », indique le conseiller économique du Premier ministre, Nadim Munla, rapporte Al Sharq Al Awsat. La même source affirme que les gouvernements étrangers ont soutenu les nouveaux objectifs du gouvernement libanais, a déclaré ce mardi le bureau d’Hariri en citant le coordinateur des Nations unies Jan Kubis.

Hariri a rencontré les ambassadeurs des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Union européenne et de la Ligue arabe, a révélé son bureau. Ces derniers ont exhorté le Liban à répondre aux demandes des manifestants, àéviter la violenceet àlutter contre la corruption, a-t-il ajouté.

Toutefois, l’ambassade du Maroc a annoncé, aujourd’hui 22 octobre, sur les réseaux sociauxqu’elle avait fermé son bureau à Beyrouth.Elle a égalementmis en place une cellule de crise pour accompagner les Marocains résidents au Liban. De plus, certains pays, dont l’Arabie saoudite et le Koweït ont commencé à évacuer leurs ressortissants, tandis que plusieurs autres ont fait circuler des avis aux voyageurs et demandé à leurs citoyens d’éviter les rassemblements de masse.

Où en est le Liban aujourd’hui ?

Le Cabinet d’Hariri a approuvé le budget 2020 avec un déficit de 0,63 % le lundi (21 octobre). Le gouvernement a également validé une série de réformes qui permettraient de réduire le déficit budgétaire, la banque centrale et le secteur bancaire contribuant l’an prochainà sa baisse avec environ 3,4 milliards de dollars, rapporte Reuters. Munla a déclaré que regagner la confiance de la population «ne sera pas une tâche facile». « Ça va être une bataille difficile ». Il a ajouté queles nouvelles mesurescomprendraient la réduction des coûts du service de créances, la privatisation de plus de 40 % du secteur des télécommunications, l’amélioration du dysfonctionnement du secteur électrique et la réduction de moitié des salaires des hauts fonctionnaires.

Les autorités libanaises espèrent par ailleurs que les dispositifs prévus pour raviver le secteur de l’électricité — qui coûte environ 2 milliards de dollars par an à l’État — permettront de débloquer 11 milliards de dollars en prêts et subventions accordés l’an dernier par les donateurs internationaux lors de la conférence CEDRE à Paris, explique l’agence de presse.

En outre, Munla a indiqué que les entreprises internationales comme Siemens, General Electric ou Mistubishi disposeront d’un délai de deux mois pour présenter des offres pour la construction de nouvelles centrales électriques, l’offre retenue sera annoncée deux mois après. Ces centrales — dont la construction prendra des années — devraient augmenter la production d’électricité du Liban de 1 000 mégawatts d’ici la 2020. Le pays produit actuellement environ 2 000 mégawatts, tandis que sa demande est de près de 3 500 mégawatts. Les résidents comptent sur les producteurs privés pour combler ce manque.

Malgré les promesses de réforme d’Hariri, des milliers de manifestants se sont rassemblés pour une sixième journée de manifestations dans le centre de Beyrouth et à travers le pays.

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