Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / France : polémique sur le port du voile

France : polémique sur le port du voile

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

La femme musulmane qui a été victime d’attaques islamophobes de la part du Rassemblement national français (RN) la semaine dernière s’est exprimée sur la façon dont l’incident qui s’est produit au conseil régional de Bourgogne–Franche-Comté a affecté sa vie et celle de son fils.

Temps de lecture : 4 minutes

Fatima E. a accompagné son fils à une activité scolaire pour explorer la mission de l’assemblée générale au conseil régional. Mais les choses ne se sont pas bien passées pour elle, car elle a dû faire face aux insultes islamophobes des membres du RN devant son fils à cause de son hijab. Cette dernières’est entretenue avec Le Parisien à ce sujet, soulignant que ce qui la préoccupait le plus était la détresse des enfants. « Ils étaient vraiment choqués et traumatisés ».

Les photos de la femme qui essayait de calmer son fils qui pleurait après avoir entendu les commentaires du RN sont devenues virales. Cette décision a irrité plusieurs personnalités qui ont fermement condamné l’attaque du RN contre les musulmans.

Cette affaire remonte au 11 octobre quandle leader du RN de la région, Julien Odoul, a exhorté le président du conseil à demander à Fatima de choisir entre retirer son hijab ou de quitter la réunion. « Au nom de nos principes républicains et laïcs, j’ai demandé àMarie Guite Dufayde faire enlever le voile islamique d’une accompagnatrice scolaire présente dans l’hémicycle. Après l’assassinat de nos 4 policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste».

La présidente du conseil, Marie Guite Dufay, a refusé sa requête en soulignant qu’aucune loi ne lui permet de demander à laconcernée de quitter la salle parce qu’elle porte unhijab. Les membres du RN ont alors quitté la réunion.

Fatima a indiqué par la suite que la seule chose qu’elle pouvait faire était sourire. « Je souriais. Ce n’était pas pour narguer, comme j’ai pu entendre certains le dire. Je souriais d’abord à sa bêtise », confesse-t-elle. Elle a ajouté qu’elle avait reçu l’appui de plusieurs élus régionaux qui voulaient qu’elle reste. « Quand j’ai vu mon fils en train de craquer, je leur ai dit que je ne pourrai plus rester ». La jeune mère a raconté à Le Parisien qu’elle a également été victime d’agressions verbales à sa sortie. Quand elle a quitté la salle, poursuit-elle, elle a rencontré Karine Champy, élue régionale de droite,qui lui a dit : « Vous allez voir, on va gagner. Les Russes vont arriver !». Elle a expliqué que la membre du RN voulait la pousser à réagir. « Ils ont détruit ma vie », déplore Fatima. Et d’ajouter : « J’ai senti un rejet que je n’avais pas senti avant. Et cela va avoir des conséquences ».Elle a déclaré qu’elle comprenait maintenant pourquoi les femmes qui portent le voile refusent de participer à des activités scolaires.

La décision du RN a divisé l’opinion publique au sujet du hijab dans les espaces publics en France. Alors que certains dénoncent l’incident raciste, d’autres en ont profité pour attaquer les musulmans. En effet le rédacteur en chef adjoint du Figaro a déclaré publiquement qu’il « déteste la religion musulmane » et qu’il estime qu’il « a le droit » de critiquer publiquement une religion à la télévision nationale. Toutefois, des célébrités françaises, dont des acteurs, ont appelé le président français Emmanuel Macron à intervenir. « Combien de temps allons-nous continuer à tolérer la haine contre les musulmans ? », s’interrogent ces derniers dans un communiqué collectif publié par Le Monde.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Dépénaliser l’avortement au Maroc : une nécessité urgente selon Amnesty International

«Ma vie est brisée : L’urgence de dépénaliser l’avortement au Maroc», c’est l’intitulé d’un récent rapport d’Amnesty International. Il dress…

Classe moyenne : doucement mais sûrement ?

Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on vo…

Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d'atteindre M…

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET Marocains

Dans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'…

Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

La situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire