Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Le conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa réunion trimestrielle, hier mardi 24 septembre. La banque centrale n’a pas touché au taux directeur, le principal instrument de politique monétaire. Il est donc maintenu à 2,25 %.
Coup de pouce aux crédits bancaires
En revanche, Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib a annoncé la baisse de la réserve monétaire de 4 % à 2 %. Cette décision se justifie par la pression sur les liquidités des banques. Aujourd’hui, les banques sont obligées de recourir massivement à la banque centrale pour mobiliser de l’argent pour financer leurs activités. Cette dernière leur prête autour de 82 milliards de DH par semaine. La raison à cela est que les dépôts des banques progressent moins vite.
L’une des explications est que la circulation fiduciaire (le cash) est en forte hausse ces deux dernières années. Qui dit forte circulation du cash dit aussi moins de ressources pour les banques pour financer le crédit. D’autres éléments comme les chiffres du commerce extérieur expliquent aussi la tension sur les ressources des banques. Selon la banque centrale, elle pourrait s’accentuer en 2020 d’où la décision de réduire le taux de la réserve monétaire.
La réserve monétaire est constituée des ressources que les banques sont tenues réglementairement de déposer auprès de la banque centrale. En d’autres termes, c’est de l’argent qui n’est pas investi dans l’économie. La baisse de 2 points du taux de la réserve monétaire va libérer 11 milliards de DH de liquidités pour les banques.
Même si Bank Al-Maghrib n’a pas touché au taux directeur, la baisse du taux de la réserve monétaire participe à son action de soutien à l’économie. Elle a à plusieurs reprises indiqué qu’elle fournirait toutes les liquidités nécessaires aux banques pour qu’elles continuent de financer normalement l’économie.
Le coût de l’argent n’est pas un frein à l’économie
Diminuer le taux directeur n’est pas aujourd’hui la solution pour relancer l’économie. Il n’est pas dit que les banques vont la répercuter automatiquement. La transmission de la baisse du taux directeur aux taux appliqués au crédit est lente à se matérialiser. De toute façon, les dernières baisses n’ont pas eu l’effet escompté sur la demande de crédit, même si les banques ont en partie joué le jeu en abaissant sensiblement leur tarification.
Aujourd’hui, les taux immobiliers sont inférieurs à 5 % et les conditions de financement sont relativement très intéressantes pour les entreprises. Pourtant, la croissance du crédit est toujours atone. Cela fait dire à la Banque centrale que les blocages ne tiennent pas au coût de l’argent, mais relèvent d’autres facteurs notamment les délais de paiement qui plombent la trésorerie des entreprises et à la baisse des carnets de commandes.
Temps de lecture : 3 minutes
Aviculture, un secteur volatile ?Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur… |
Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a… |
ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202… |
Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% … |
Portefeuille de l’État : la réforme en marcheSous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial… |
Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le MarocEntre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap… |
Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu… |
Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondialeDans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée … |