Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Le comportement des entreprises en matière de délais de paiement ne s’améliore pas, en témoigne la dernière enquête de Bank Al-Maghrib. L’État a accédé à l’une des requêtes de la CGEM en baissant le taux des indemnités de retard de 9,25 % à 5,25 %. Ce nouveau tarif sera appliqué jusqu’en 2020 avant de passer à 6,25 % dès le 1er janvier 2021. Le nouveau barème vient d’être publié au Bulletin Officiel.
Une mesure non adaptée
Dans la pratique, quasiment personne n’applique les intérêts de retard. Les petites et moyennes entreprises souffrent le plus des délais de paiement. Et, elles ne facturent pas des pénalités de retard à leurs clients de peur de les perdre. Dans le même, temps elles sont taxées par le fisc si elles ne le font pas. C’est une double peine. La réduction du taux des indemnités de retard va réduire la pression, mais, le maintien de ce dispositif actuellement revient quelque peu à ignorer la réalité des entreprises et d’accabler un peu plus les petites et moyennes entreprises.
Il faudra être plus imaginatif et courageux pour mieux protéger les TPE et PME des mauvais payeurs. En France par exemple, pays auquel le Maroc se compare souvent, même s’ils ne sont pas dans la même catégorie, le ministère des Finances n’a pas hésité a infligé une amende importante au groupe EDF pour avoir payé en retard certains de ces fournisseurs. Un scénario de ce type est inimaginable au Maroc à moins que chacun ne prenne ses responsabilités. Payer son fournisseur en retard à cause d’une mauvaise organisation interne ou du mépris pour plus petit que soit est fortement répréhensible. Dans de nombreux cas, on n’est malheureusement dans cette situation.
Le public doit montrer l’exemple, le privé peine à suivre
Lors de la dernière réunion de l’Observatoire des délais de paiement, le ministre des Finances a rappelé à l’ordre les dirigeants des établissements et entreprises publics (EEP) qui sont hors la loi. Les patrons de ces structures sont priés d’accélérer la mise en œuvre des dispositions de la circulaire du 18 septembre 2018 en instaurant de nouvelles actions dont la publication sur le Portail de l’Observatoire des Délais de Paiement au niveau des EEP, à partir d’octobre 2019.
Mais, le mal des délais de paiement sévit davantage dans le privé. Ayant un faible pouvoir de négociation, les TPE et PME sont obligées d’accorder des délais très longs à leurs clients pour ne pas perdre un marché. Certaines entreprises sont obligées de répercuter sur leurs fournisseurs leurs difficultés de trésorerie parce qu’elles-mêmes sont confrontées à des délais très longs.
Temps de lecture : 3 minutes
Autoentrepreneur : petit… restera petit!Arrivé en 2015, au Maroc, le statut autoentrepreneur avait de quoi faire rêver. D’une part, les personnes au chômage, pourraient remédier à … |
Textile : très fort recul des exportations vers l’UE2023 n’a pas été de tout repos pour le secteur de l’habillement marocain. Les exportations vers l’Union européenne (UE) ont nettement baissé… |
Marché immobilier : les prix orientés à la hausseD'après le récent rapport de la Bank Al-Maghrib (BAM) et de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographi… |
« L’Offre Maroc » : accélération vers l’hydrogène vert en 2024Dans une récente annonce officielle, le Maroc a dévoilé son ambitieuse stratégie pour le développement de l'hydrogène vert, baptisée «L'Offr… |
Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoirEn jus, en dessert ou encore en tarte, la fraise sera de toutes les tables pendant le mois sacré de Ramadan… Au Maroc en tout cas. En Europe… |
HCP : perspectives actuelles et futures pour l’industrie et la constructionSelon les évaluations des dirigeants d'entreprise pour le dernier trimestre de 2023, l'industrie manufacturière a enregistré une croissance.… |
CapAccess, un produit pour réinventer le financement des PMELors d'une cérémonie officielle tenue hier à Casablanca, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I) a inauguré le programme CapAccess… |
CFG Bank : la digitalisation tous azimuts (ITW)LeBrief : Quel est l’apport de la transformation digitale pour le secteur bancaire ? Salim Rais : Depuis quelques années, le secteur bancair… |