Le rapport du ministère de l’Intérieur sur l’incendie de Khemissat

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Le rapport du ministère de l’Intérieur sur l’incendie de Khemissat

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Le ministère marocain de l’Intérieur a publié les premières conclusions de l’enquête sur la mort d’une fillette de 7 ans dans un incendie à Sidi Allal Bahraoui, une petite ville de la province de Khemisset, dans la région de Rabat-Kenitra-Salé.

Le dimanche 4 août, la nouvelle tragique du décès d’une jeune fille dans un incendie chez elle à Sidi Allal Bahraoui, au Maroc, a secoué l’opinion publique.

La fillette de 7 ans, Hiba, a péri dans un incendie causé par un chargeur de téléphone de mauvaise qualité, d’après les rapports.

Les témoins qui étaient sur les lieux du drame ont déclenché l’indignation des Marocains. Le fait que l’équipe de sauvetage soit arrivée très tard et que les pompiers aient été sous-équipés une fois sur place ont été les principaux points du rapport.

Beaucoup ont déploré le « manque de professionnalisme » des services d’urgence marocains, affirmant que la tragédie aurait pu être évitée si les agents avaient été à l’heure et bien équipés.

Cependant, selon les conclusions préliminaires de l’« enquête officielle », les officiers de la protection civile qui se sont rendus sur les lieux « ont dûment rempli leur mission » lorsqu’ils ont été appelés à intervenir. Le rapport souligne que les témoins oculaires ont omis de nombreux détails importants.

Les premières conclusions de l’enquête indiquent que l’équipe de secours de la protection civile a été contactée pour la première fois par téléphone à 17 h 13, plusieurs minutes après le début de l’incendie, et que celui-ci se propageait déjà dans la bâtisse.

Un des éléments percutants de l’enquête est que, malgré la foule qui était présente sur les lieux de la tragédie, c’est un employé d’un café voisin qui a appelé les secours.

L’homme en question aurait appelé un de ses amis qui travaille dans le service d’incendie. Le pompier a ensuite informé ses collègues de l’incident et une équipe de sauvetage a immédiatement été envoyée sur les lieux, indique l’enquête.

Une équipe de protection civile de six personnes était déjà sur place à 17 h 14, une minute seulement après avoir reçu l’information. Cette première équipe de sauvetage est arrivée à bord d’un camion de pompiers accompagné d’une ambulance.

Une autre équipe d’intervention plus qualifiée et mieux préparée est arrivée à 17 h 17. Ces membres ont immédiatement remarqué que les flammes étaient « fortes et violentes », et ils ont commencé à faire des efforts pour les calmer et empêcher le feu de se propager aux bâtiments et appartements voisins. À 17 h 20, ils avaient déjà « réussi à maîtriser les flammes ».

Le rapport constate toutefois que la puissance des feux et la présence d’objets inflammables dans la pièce sont des facteurs qui ont ralenti l’intervention.

Cependant, ajoute le rapport, la présence sur les lieux de « voyous » qui se sont ingérés dans les activités des pompiers lorsqu’ils ont tenté d’augmenter la pression de l’eau a retardé la mission de sauvetage.

L’enquête est particulièrement catégorique sur le fait que l’équipe d’intervention était entièrement équipée et a agi le plus rapidement possible.

La question qui se pose est pourquoi c’est un employé d’un café voisin, plutôt que les témoins sur les lieux ou les membres de la famille de la jeune fille décédée, qui a d’abord contacté les pompiers ?

Selon l’enquête, les premiers témoins ont appelé un faux numéro lorsque l’incendie s’est déclaré. Ils auraient composé le 155 au lieu du 15.

Contrairement aux témoignages oculaires recueillis sur les lieux, l’enquête indique que des camions de pompiers étaient déjà chargés et que les agents de sauvetage ne se sont pas arrêtés sur le chemin de l’incident pour remplir leurs véhicules.

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