Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / La relation banque-client devient de plus en plus tendue

La relation banque-client devient de plus en plus tendue

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Les plaintes des clients des banques auprès de Bank Al-Maghrib et du Centre de médiation bancaire ont pris l’ascenseur en 2018. Au total 1 641 dossiers ont été traités par les deux institutions contre 1 004 l’année précédente. À eux seuls, les dossiers instruits par le médiateur bancaire ont doublé et portent sur un montant de 210 millions de DH pour la partie médiation institutionnelle (litige dont le montant est inférieur à 1 million de DH). Dans 7 cas sur 10, l’arbitrage de la banque centrale est en faveur des clients. Le taux de dénouement en faveur des plaignants s’est établi en moyenne à 75 % sur les cinq dernières années.

Temps de lecture : 4 minutes

La relation banque/client s’est beaucoup tendue en 2018 à en croire le nombre de litiges instruits par la banque centrale et le médiateur bancaire. Au total, 1 641 dossiers ont été traités par les deux institutions contre 1 004 l’année précédente. Ces cas sont bien insignifiants par rapport aux centaines de millions d’opérations que traitent les banques chaque année. Cependant, les requêtes qui sont traitées par les banques elles-mêmes sont bien plus importantes. Celles qui parviennent à la Banque centrale ou au médiateur sont celles pour lesquelles la banque et le client n’ont pas trouvé un accord.

En 2018, les dossiers qui sont parvenus au centre de médiation ont doublé à 836 (litiges dont le montant est inférieur à 1 million de DH) et portent sur un montant de 210 millions de DH. Les principaux sujets de discorde n’ont pas beaucoup évolué et concernent la clôture de compte, l’utilisation des moyens de paiement, les conditions de crédit et la contestation des écritures comptables. Malgré le dispositif sur la mobilité bancaire, la clôture de compte par exemple reste un grand sujet de conflit dans la relation. Le manque de communication autour du dispositif et la mauvaise qualité de l’information fournie à la clientèle sont parfois à l’origine de bien de litiges.

En même temps, la méconnaissance des usages bancaires, la portée d’un contrat… peuvent être la source de certains différends. Il n’empêche que dans la majorité des dossiers instruits par la banque centrale, celle-ci donne raison au client. Le taux de dénouement en faveur des plaignants s’est établi à 72 % en 2018 et a été de 75 % en moyenne sur les cinq dernières années. Le médiateur, lui, a permis aux banques et à leurs clients de trouver un terrain d’entente sur la moitié des dossiers examinés en 2018. En revanche, 192 dossiers n’ont pas abouti à un accord.

Le traitement des plaintesne doit pas dépasser quarante jours

Depuis 2016, il y a une procédure stricte à suivre en ce qui concerne le traitement des réclamations. Les banques ont dix jours pour se prononcer sur la non-recevabilité d’une réclamation et doivent motiver leur décision. L’examen d’une plainte ne doit pas dépasser quarante jours ouvrés. Lorsque la banque n’est pas en mesure de respecter ces délais, elle doit avertir le plaignant et lui communiquer le temps de traitement supplémentaire. Le client a le choix d’accepter la solution de la banque ou non.

En cas de rejet, il peut s’adresser au médiateur bancaire. Le recours au médiateur n’est possible qu’après avoir épuisé les procédures internes à la banque, c’est-à-dire qu’un client ne peut s’adresser en premier lieu au médiateur en cas de litige avec sa banque.Le médiateur a 10 jours pour se prononcer sur la recevabilité d’une plainte. En cas d’irrecevabilité, il doit motiver sa décision tout en informant sur les voies de recours possibles. Pour toute demande recevable, la durée de traitement est de 30 jours ouvrés maximum. Les changements imposés par la banque centrale permettent aussi d’identifier facilement le bon interlocuteur en cas de différend avec la banque. Ces dernières doivent créer une entité centrale chargée du traitement des réclamations.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…

Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?

Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a…

ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026

Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202…

Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023

L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% …

Portefeuille de l’État : la réforme en marche

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial…

Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le Maroc

Entre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap…

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire