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Détroit d’Ormuz : escalade de la crise irano-britannique

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La Première ministre britannique Theresa May a présidé une réunion d’urgence des ministres et des responsables de la sécurité ce lundi pour discuter des mesures à prendre après que l’Iran eut saisi un pétrolier battant pavillon britannique dans le Golfe.

Dans une escalade dramatique des tensions, le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens a pris le Stena Impero vendredi dernier dans le détroit stratégique d’Ormuz.

Cette décision a été prise deux semaines après la saisie par les autorités britanniques d’un pétrolier iranien au large de Gibraltar, soupçonné d’avoir enfreint les sanctions à l’encontre de la Syrie, alors que la situation entre Washington et Téhéran devient de plus en plus tendue.

« Le navire a été saisi sous de fausses prétentions et les Iraniens devraient le relâcher immédiatement avec son équipage », a déclaré le porte-parole de May aux journalistes.

« Nous ne cherchons pas la confrontation avec l’Iran, mais il est inacceptable et hautement provocateur de saisir un navire qui navigue sur des routes maritimes légales et internationalement reconnues ».

Après avoir critiqué la protection de la sécurité des navires britanniques dans la région, le porte-parole a déclaré que le volume élevé de navires traversant le détroit d’Ormuz « rend impossible l’escorte individuelle des navires ».

Le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt devrait faire le point sur la situation au Parlement plus tard lundi.

L’UE a condamné l’action de l’Iran et Hunt s’est entretenu à ce sujet dimanche avec ses homologues français et allemand.

Ils ont convenu que «le passage en toute sécurité des navires dans le détroit d’Ormuz est une priorité absolue pour les nations européennes, tout en évitant toute escalade possible dans la région», indique un communiqué britannique.

Les tensions dans le Golfe se sont intensifiées depuis mai, lorsque les États-Unis ont renforcé leur présence militaire en réponse à ce qu’ils ont appelé des signes d’une « évidente menace » de l’Iran.

Le gouvernement britannique avait averti ses navires d’éviter le détroit d’Ormuz, un point de passage pour environ un tiers des hydrocarbures transportés par mer dans le monde.

Mais des questions sont posées à Londres sur les raisons pour lesquelles elle n’a pas été plus proactive dans la protection des navires après l’incident de Gibraltar, qui a provoqué la fureur de Téhéran.

Cette impasse survient à un moment délicat pour la Grande-Bretagne, alors que la démission de May à cause de sa stratégie de Brexit est prévue pour ce mercredi, et que l’ancien ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, gagne davantage en notoriété et est le favori pour la remplacer.

Les puissances européennes ont été entraînées dans une querelle croissante entre les États-Unis et l’Iran au sujet de la puissance nucléaire de la « République islamique ».

Téhéran est en désaccord avec Washington depuis mai 2018, date à laquelle le président Donald Trump a unilatéralement retiré les États-Unis de l’accord historique de 2015 qui a mis un frein au programme nucléaire de l’Iran en échange d’un allégement des sanctions économiques.

L’administration américaine a réimposé des sanctions sévères à l’Iran, qui a riposté en augmentant son enrichissement d’uranium au-delà des limites fixées dans l’accord nucléaire.

Depuis mai, un certain nombre de navires ont été attaqués dans le Golfe, tandis qu’en juin, Trump a annulé à la dernière minute les frappes aériennes contre l’Iran après que Téhéran eut abattu un drone américain.

L’incident du vendredi 19 juillet a commencé quelques heures après qu’un tribunal de Gibraltar a prolongé de 30 jours la détention du pétrolier iranien Grace 1, saisi le 4 juillet dernier.

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