Surpopulation carcérale : de nouvelles mesures seront mises en place par le gouvernement

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Selon le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le gouvernementcherche à résoudrele problème de la surpopulation carcérale, notamment à traversl’augmentation des capacités d’accueil des pénitenciers.Intervenant lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants, Baitas a fait savoir que la prison d’Al Arjat, dans la région de Salé, est un exemple de surpopulation carcérale. «L’arrondissement judiciaire auquel elle appartient comprend sept tribunaux», souligne-t-il en citantles données de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).

Pour pallier ce problème, le responsable a indiqué quela DGAPR a ouvert23 établissements pénitentiaires de 2014 à 2022 et a construittrois prisons d’une capacité de 5.730 places. Elle a aussimis en place un programme visant à augmenter la capacité d’accueil des prisons, puisqu’elle propose de remplacer onze d’entre eux par de nouveaux et d’en construire onze autres.

Par ailleurs, la DGAPR réalise des infrastructures conforment aux normes requises, notamment en termes d’espace, d’aération et d’éclairage. Ces sites permettent une classification appropriée des détenus et la mise en œuvre de programmes et d’activités de réhabilitation. D’ailleurs, selon le rapport annuel d’activités de l’année 2021 de la délégation, deux nouveaux établissements pénitentiaires ont été inaugurés en 2021 à Dakhla et Assilah avec une capacité totale de 1.580 lits.

La même source précise quela capacité d’accueil des prisons a été augmentée à 171.217m² jusqu’à fin décembre 2021, à raison de 1,93m² pour chaque détenu. De plus plusieurs établissements pénitentiaires, à savoirceux deDakhla, Assilah, Taza et Benguerir, le Centre de réforme et de rééducation de Ain Sebaâ etla prison centrale de Kénitra, ont été dotés de cuisines.

S’agissant des fonctionnaires du secteur, 289 ont bénéficié de sessions de formation en matière des droits de l’Homme et de la prévention de la torture en 2021. Un nombre qui reste très faibleen raisondes mesures sanitaires et de précaution prises pour protéger les personnes contre l’infection à la Covid-19. Aussi, le rapport de la DGAPR avance que 412 responsables des établissements pénitentiaires et 1.212 stagiaires, toutes catégories confondues, ont bénéficié des sessions de formation de base pour développer leurs compétences et connaissances en matière de gestion du milieu carcéral. La délégation a même lancé en ce sens un master spécialisé en »Établissement pénitentiaire : prévention et réinsertion », qui en est actuellement à sa 4e promotion.

Enfin,la DGAPR amis en place un nouveauplan stratégique 2022-2026, reposant sur six axes principaux. Il s’agit: du soutien aux programmes de préparation à la réinsertion ; du renforcement de la sûreté et de la sécurité dans les prisons; del’humanisation des conditions de détention ; del’appui à l’action sanitaire dans les prisons dela valorisation des ressources humaines ; et du renforcement de la gouvernance et la communication, coopération et partenariats.

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